Terrorisme, sécurité : la gauche est de retour !

Publié par le 1 Avr, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Terrorisme, sécurité : la gauche est de retour !

Depuis 11 mois, contre Emmanuel Macron,
la droite est totalement désarmée et inaudible !

Pas facile, en effet, de s’opposer à des mesures économiques dont la droite avait rêvé depuis de longues années, en n’osant jamais les mettre en place !

Mais, Emmanuel Macron a sans doute mangé son pain blanc. C’est un libéral, et la droite n’a que peu de choses à lui reprocher dans ce domaine mais c’est aussi un libertaire et là, la droite aura sûrement plus de prises pour le critiquer.

C’est d’ailleurs en partie commencer avec les attaques de Laurent Wauquiez sur la supposée naïveté du chef de l’Etat, en matière de terrorisme.

Voici, sur le sujet, un billet de Pierre Arnoux paru cette semaine dans Valeurs actuelles :

Macron, les yeux grands fermés

Malgré la claque du réel, la Macronie et son « nouveau monde »
restent tout aussi aveugles que l’ancien.

Arrêté en plein vol. Vendredi, alors qu’Emmanuel Macron planait dans les cieux européens, dissertant à Bruxelles de l’avenir du continent, la réalité l’a ramené sur le sol français. Après 4 morts et 15 blessés, le quinquennat vient de changer de visage. De quoi faire tanguer un instant les éléments de langage du président, qui a soudain de nouveau peur de nommer le « terrorisme islamiste », tandis que remontent à la surface de vieux réflexes de gauche dans un de ces moments de « pensée complexe » où son sentiment profond vient troubler sa communication: « Vous avez beaucoup d’individus qui se sont radicalisés eux-mêmes, qui ont des profils psychiatriques variés, certains sont des gens qui relèvent de pathologies, d’autres non. Je ne sais pas ce qu’il en est pour le terroriste aujourd’hui. » Les « déséquilibrés », « malades mentaux » et autres « nihilistes » ne sont pas loin. « L’angle mort » d’Emmanuel Macron, ce « boomerang de la réalité » que l’un de ses conseillers admettait à demi-mot, fin 2017, vient de lui revenir en pleine figure. Comment les discours et les postures peuvent-ils faire oublier son « inconfort philosophique » devant la déchéance de nationalité pour les djihadistes, en 2016, son refus « d’inventer un programme de lutte contre le terrorisme dans la nuit », après le meurtre d’un policier sur les Champs-Élysées le 21 avril 2017, ou encore le lien lunaire qu’il fit, au mois de juillet, entre « terrorisme » et « réchauffement climatique » ?

Cette « coupable naïveté », dénoncée lundi par les Républicains, était tout aussi palpable chez ses premiers lieutenants dans les minutes qui ont suivi l’attentat de Carcassonne. Arrivé sur place, le ministre de l’Intérieur, Gérard ColIomb, a indiqué que le terroriste, Radouane Lakdim, était fiché S depuis 2014 … et pourtant insoupçonnable. « Nous l’avons suivi et nous pensions qu’il n’y avait pas de radicalisation, mais il est passé à l’acte brusquement. »

Dans l’heure, les journalistes savaient tout de ses condamnations multiples, de sa fréquentation assidue de forums salafistes et de cercles « identifiés comme terroristes », de son désir de partir en Syrie … La DGSI l’avait même placé « en haut du spectre » des radicalisés. Sans que cela change quoi que ce soit.

Majorité et gouvernement continuent pourtant de dénoncer le manque d’informations dont nous disposerions sur les auteurs d’attentats, alors que 27 des 31 terroristes qui ont frappé la France depuis 2012 étaient connus des services de renseignement. Comme un pied de nez désinvolte à l’actualité, le délégué général de LREM, Christophe Castaner, a même appelé, dimanche, à « accueillir » en France les 258 djihadistes encore en Syrie avec leurs familles, pour mieux « identifier le risque » qu’ils représentent. Et le secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement, après avoir décrété l’absence de « cause juridique » pour expulser les fichés S étrangers, reprend l’antienne, qu’on croyait pour longtemps enterrée, du « loup solitaire » : « Un homme, un matin, peut se lever, trouver une arme et devenir cet assassin avec les conséquences dramatiques que nous connaissons. »  

La gauche est de retour … 

Pierre Arnoux pour Valeurs actuelles.

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