« Un Absurdistan autoritaire »

Publié par le 15 Nov, 2020 dans Blog | 0 commentaire

« Un Absurdistan autoritaire »

La coupe est pleine !

Dans le gestion de cette pandémie, on a l’impression qu’il n’y a qu’un unique critère qui guide le pouvoir :

le taux d’occupation des lits de réanimation !

N’est-ce pas un peu réducteur alors que bien d’autres paramètres devraient être pris en compte comme la très faible mortalité de la maladie, les conséquences économiques mais aussi psychologiques du confinement ?

J’ai le sentiment que chaque confinement va effectivement faire baisser la transmission du virus et donc libérer des lits mais que chaque déconfinement va inverser cette tendance, avec le risque que nous rentrions dans un cycle infernal et surtout sans fin : confinement-déconfinement !

Avec, après chaque cycle, un nombre de faillites d’entreprises de plus en plus grand !

Je crois que les Français ont perdu confiance dans les gouvernants et ils sont, sinon au bord de la révolte, du moins résolus à braver les interdictions gouvernementales ou à les contourner.

Voici un article de la presse étrangère dont vous ne trouverez pas trace dans les médias généraux. Il fallait consulter le site RT France vilipendé par la bien pensance pour son origine russe.

Le magazine allemand Die Zeit s’attaque aux décisions du gouvernement français contre le Covid-19. Il les juge autoritaires et prises « sans le Parlement » avec des risques de « conséquences lourdes » sans éviter un bilan « catastrophique ».

Le 12 novembre, l’hebdomadaire de référence allemand Die Zeit a publié sur son site internet un article intitulé « Un Absurdistan autoritaire », dans lequel il critique les mesures prises par les autorités françaises pour lutter contre la propagation du coronavirus. Des mesures qui sont selon lui inefficaces, prises de façons autoritaire et – pour certaines – insensées.  L’article signé par Annika Joeres s’en prend tout d’abord aux auto-attestations nécessaires pour quitter son domicile et à la limitation de déplacement dans un rayon d’un kilomètre, qui conduit les adeptes de course à pied à « se bousculer dans les rues » plutôt qu’à pratiquer dans la nature.

L’auteur critique également l’ouverture partielle des magasins, caractérisée dans les grandes surfaces par « des panneaux d’avertissement ou des gardes de sécurité devant les bottes d’hiver ou devant les étagères avec des ours en peluche, afin que les clients n’achètent rien d’interdit ».

Des mesures selon elle infantilisantes et incompréhensibles – ce qui entraîne une situation de mécontentement à l’égard du pouvoir, envers lequel « la confiance de la population est la plus basse en Europe » –, et qui seraient par ailleurs inutiles. « Le bilan français est catastrophique : bien que Paris ait au printemps et actuellement livré une réponse parmi les plus autoritaires contre la pandémie, le nombre de morts y ait plus élevé qu’en Suède où les mesures sont des plus libérales », relève sans appel le magazine de centre-gauche.

Une politique « quasi-monarchique »

Au delà de la nature des mesures, l’article à charge critique également la façon dont celles-ci ont été prises : « La politique de Macron est quasi monarchique. Des décisions aux lourdes conséquences sont adoptées par un conseil de Défense qui comprend quelques ministres, des fonctionnaires et des officiers. Le Parlement n’a pas son mot à dire et ne peut entériner les décisions. » 

Die Zeit affirme par ailleurs que la Ligue des droits de l’Homme aurait affirmé ne pouvoir intenter de poursuite judiciaires contres les décisions liberticides prises par le gouvernement français car « l’état d’urgence permet tout ». Une situation démocratiquement problématique et politiquement dangereuse, étant donné qu’« à part le Rassemblement national à l’extrême droite, la France n’a guère d’opposition audible ».

En Allemagne, un reconfinement et un bilan plus légers

Si le magazine allemand se permet de telles critiques, c’est que la situation est moins sévère outre-Rhin. Un reconfinement anticipé y a également été instauré depuis 2 novembre mais, contrairement à la France,  tous les magasins restent ouverts (à condition que les commerces en question accueillent une seule personne par 10 mètres carrés) et les Allemands ne doivent se munir d’attestations de déplacement dérogatoires lorsqu’ils quittent leur domicile. Ces fameuses attestations dont le Premier ministre Jean Castex a annoncé la prolongation du caractère obligatoire après le 1er décembre, et dont le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a appelé les préfets à renforcer le contrôle.

Mis en œuvre pour contenir une seconde vague du virus qui devrait selon le gouvernement être « sans doute plus meurtrière » que la première, le reconfinement va entrer dans sa troisième semaine. 418 personnes étaient décédées du Covid-19 en 24 heures selon les données du 12 novembre en France, et 33 172 nouveaux cas ont été détectés, ce qui porte le total à 1 898 710 cas. En Allemagne, le nombre de cas confirmés de contamination au coronavirus a atteint 727 553 et le nombre de morts s’élève à 11 982 depuis le début de l’épidémie selon Reuters, soit 3,5 fois moins qu’en France (42 960 décès).

RT France.

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