Vont-ils réélire cet inconnu nommé Macron ?

Publié par le 3 Avr, 2022 dans Blog | 3 commentaires

Vont-ils réélire cet inconnu nommé Macron ?

Oui, d’après les sondages dont beaucoup de gens commencent à mettre en doute la validité, sinon la probité, les Français s’apprêteraient à réélire Emmanuel Macron.

Mais ces Français connaissent-ils vraiment Macron ?

Pourraient-ils définir son positionnement politique précis ?

Hier, j’ai vu un micro-trottoir réalisé à l’entrée du meeting d’Emmanuel Macron ? C’était fascinant !

« Pourquoi soutenez-vous Emmanuel Macron ? » Euh … Euh …

Une jeune fille finit par lâcher : «  parce qu’il est beau … parce qu’il est jeune … »

« Quelles sont les mesures de son programme que vous soutenez ? » Euh … Euh …

Après 5 ans au pouvoir, si l’on commence à percevoir la personnalité (toxique ?) de Macron, il est bien difficile de cerner ses opinions profondes.

Voici sur ce sujet un excellent édito de Humbert Angleys paru dans FranceSoir :

De quoi Emmanuel Macron est-il le nom ?

Encensé, haï, si exposé, si méconnu. Dix ans de vie politique, cinq au sommet de l’État, et à l’heure du bilan, un certain mystère demeure : quel est cet inconnu qui dirige la France ? S’il est insaisissable, son projet ne l’est pas. L’heure de sortir du leurre ?

Cour du Louvre, mai 2017, solennité affectée : la France découvrait stupéfaite un fringant président. Intriguée par ce hold-up, séduite, déjà inquiète, elle ne le connaissait pas vraiment. Un mandat chaotique et éprouvant plus tard, il laisse perplexe.

Attrape-moi si tu peux

Un libéral qui attente aux libertés comme jamais dans l’histoire contemporaine.

  • Un financier qui creuse un endettement colossal.
  • Un ancien chevènementiste qui brandit la souveraineté … européenne.
  • Un étatiste qui démantèle les fleurons industriels français.
  • Un homme sans enfant qui drague éhontément la jeunesse de son pays, alors qu’il l’a maltraitée pour une maladie qui ne la concernait pas.
  • Un socialiste qui défait le modèle social français.
  • Un apôtre de l’État de droit qu’il piétine.
  • Un « disruptif » pur produit du microcosme.
  • Un progressiste qui ménage l’électorat conservateur.
  • Un citadin qui soigne les chasseurs.
  • Un littéraire qui s’abîme en novlangue inclusive et sabir globish.
  • Une icône des start-uppers et piètre manager.
  • Un avocat du renouvellement de la classe politique qui amène au pouvoir des personnalités d’une indigence jamais vue, aux affaires innombrables.

« Un homme, fait de tous les hommes, qui les vaut tous et que vaut n’importe qui » (Sartre) ? Rien de ce qu’est Emmanuel Macron ne va sans son contraire. Revirement spectaculaire (nucléaire), lent glissement (politique mémorielle), conversion fortuite (souveraineté), ambiguïté (bioéthique), le Janus de l’Élysée se complaît dans la duplicité. Ses affidés vous opposent la fameuse complexité, alibi de son inconsistance. Le « en même temps » a dessiné un quinquennat d’atermoiements et de violences, mais on peine à définir Emmanuel Macron. Insaisissable ? Peut-être faut-il cibler le macronisme, à défaut de cerner son avatar éponyme?

Parce que c’est notre projet

Lourde de sens, la sentence n’est pas la plus célèbre du quinquennat ; elle préfigure deux ans de calvaire version secret défense. 12 mars 2020, première allocution présidentielle consacrée au Covid-19 : « Un principe nous guide […] : c’est la confiance dans la science. C’est d’écouter celles et ceux qui savent. » Le président de la République s’en remet à la science : c’est au minimum d’une naïveté confondante.

Car la suite le démontre, il invoque, perçoit et utilise la science comme il évoque, ressent et (mal)traite la France : il ne connaît réellement ni l’une ni l’autre. L’une puis l’autre, il les marie de force à son discours politique, selon ses intérêts du moment. Inapte à laisser la science à sa juste place, incapable de considérer la France à sa juste mesure. Scientisme béat, lyrisme hors sol, il exalte la science, chante la France … Pour mieux piétiner l’une ou l’autre une fois l’incantation passée. L’une comme l’autre, il les a abîmées en voulant les sublimer. Science, France, une similaire dissonance, une même perte de confiance.

Le projet macroniste est celui de la fin de la France

C’est qu’en réalité, son fameux « projet » s’en moque. Le « vide tonitruant » (Radu Portocala) de sa personne, de ses discours, est un leurre. Sa politique a bien un sens. Le récent alliage « double peine » de la technocratie et des consultants dansle scandale McKinsey l’illustre : il s’agit de la « révolte des élites et la trahison de la démocratie » (Lasch). Joe Biden a employé l’expression « nouvel ordre mondial » le 21 mars dernier ; le macronisme y œuvre, et pas seulement par ses déclarations sibylline. Ses gesticulations diplomatiques, à faire regretter ses prédécesseurs, l’ont illustré : le « projet » macroniste est celui de la fin dela France. La fin d’un héritage, avec ses permanences, ses racines, ses limites, pour faire place à une nouvelle donne orchestrée par les « Young Global Leaders » dont il fut. Son mandat fut émaillé d’hommages funèbres : soldats, victimes du terrorisme, héros, martyrs, grand écrivain, chanteur populaire, c’est à chaque fois un peu du « monde d’avant » qui s’en allait. Comment ne pas y voir un symbole aussi puissant que le fut l’incendie de Notre-Dame ?

Tout commence en mystique, et tout finit en politique

Il a proposé une Révolution qui n’en était pas une. A mené un « Grand débat » qui n’en était pas un. Proclamé une « guerre » qui n’en était pas une, pour basculer dans une autre … qui n’est pas la nôtre. Triomphe du simulacre. Quand et comment s’achèvera-t-il ? Juan Branco posait la question (Sud Radio, 22 février) : « Où pourra donc vivre Emmanuel Macron après son quinquennat ? »

« Si on n’a pas la clé de lecture du théâtre, on ne comprend rien à Macron », soufflait un ancien condisciple de l’ENA. Même acteur, nouvelle pièce ? S’il était réélu, Emmanuel Macron serait le premier président de la V ème République empêché par la Constitution de briguer un nouveau mandat. À moins de la changer, comme … Vladimir Poutine l’a fait en 2008 puis en 2020. Sinon, serait-il un « canard boîteux » ? Qu’il ait une majorité ou non, la donne politique sera inédite.

Qu’importe le comédien, pour ceux qui rejettent le texte, André Bercoff préconise de voter quoi qu’il en coûte (Abstention, piège à cons, Max Milo). Ce ne sera peut-être pas suffisant, mais nécessaire. Voter « sans affect », à la façon dont Ségolène Royal (Le traître et le néant, Fayard) dépeignait … l’homme qui n’aime pas la France.

Humbert Angleys pour FranceSoir.

Merci de tweeter cet article :





3 Réponses à “Vont-ils réélire cet inconnu nommé Macron ?”

  1. Le président est le chef des armées qui fait la guerre à un virus en confiant la stratégie aux médecins et à un cabinet conseil américain qui a contribué à son élection et qui ne s’affranchi même pas de l’impôt sur les revenus générés par de l’argent public français.

    Son rôle le plus grave est la décision de potentiellement appuyer sur le bouton nucléaire.
    Va-t-il confier la décision à McKinsey?

    Entre les livres blancs de 2008 et 2013, on notait déjà une inflexion sur la loi de programmation militaire qui devenait soumise à la contrainte budgétaire, rappelons que le secrétaire général adjoint de l’Elysée chargé des affaires économiques et financières de l’époque n’était autre que l’actuel président de la république.

    Il sera écarté de ce poste en 2014, pour revenir comme ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique. Il avait comme chef de cabinet Alexis Kohler et comme lieutenants Cédric O, Benjamin Griveaux et Stanislas Guérini qui deviendront par la suite la base de LREM.
    Ils étaient donc à l’œuvre pour la vente d’Alstom Power, d’Alcatel-Lucent et de STX France, sûrement pour des raisons de stratégie souverainiste.

    Après son élection, le président Macron a remercié le chef d’Etat Major des Armées Pierre de Villiers pour un désaccord sur le budget de Défense que le CEMA jugeait insuffisant. Il nous promet aujourd’hui une augmentation des budgets tout en prônant l’Europe de la Défense, cela m’inquiète sur la destination finale de l’effort de Défense.

    En septembre 2017, l’Amiral Edouard Guillaud (ex CEMA) a été écarté de l’ODAS (société d’exportation d’armement). Il avait probablement œuvrer pour la signature du contrat de vente des sous marins à l’Australie. Il fut remplacé par l’ingénieur général d’armement Daniel Argenson, Bercy et le ministère des Armées souhaitaient un changement de stratégie pour cette société. On sait maintenant que la stratégie était bonne vu que les Australiens ont cassé cette vente au profit des SNA américains.

    Ensuite, il y a eu la tribune des Généraux « en pantoufle » qui avait pour but d’alerter sur la déliquescence du pays, elle fut reçue avec le plus grand mépris par le chef des armées, toute la macronie et même le chef d’Etat Major des Armées qui appela à mettre à la retraite d’office les Généraux en 2ème section signataires.
    Cette tribune fut soutenue par 150 000 signatures d’ex-militaires, dont j’étais, et quelques gradés en activité qui ont subi une véritable chasse au sorcières.
    En réponse, une nouvelle tribune fut éditée par du personnel d’active, sous anonymat, pour soutenir les ainés et fustiger le gouvernement mais aussi le Général Lecointre (CEMA) qui pour moi ne pouvait pas ne pas réagir à la première tribune mais n’aurait pas du être aussi dur avec les anciens qui se sont toujours mouillés pour le personnel en activité comme un syndicat qui ne dit pas son nom.

    Ce grand soldat a compris qu’il avait perdu la confiance d’une partie de ses subalternes et a anticipé son départ. Le Général Burkhard l’a remplacé et est toujours en poste. 3 CEMA en 4 ans, ce n’est pas courant.

    Récemment, « manu » a remercié le Général Vidaud, (directeur du renseignement militaire) car il n’était pas dans la tête de Poutine et pensait comme tout le monde que Poutine ne tenterait pas de violer les frontières ukrainiennes. Il a trouvé un bouc-émissaire pour sauver son honneur après s’être fait rouler dans la farine par Poutine tout en chantant sur le toit de l’Elysée qu’il avait évité le pire.
    Dorénavant, l’Ukraine et la Russie sont en guerre, nous sommes grâce à « manu-militari ou pas » en « pandémie contre les russes » après avoir été en « guerre contre un virus ».

    Déjà, 2 ans auparavant, c’était une « grippette chinoise » et il n’était surtout pas question de rétablir le contrôle aux frontières, un virus n’a pas de passeport, comme les migrants et contrairement aux russes!!!
    Des avions arrivaient quotidiennement de la province de Wuhan et le chef des armées que le monde nous envie a même réussi le coup de force de contaminer l’Oise via la BA 110 de Creil en rapatriant des Français de Wuhan, quoiqu’en dise la « macronie ». Ils nous ont déjà affirmé tant de vérités qui se sont avérées fausses par la suite comme le fait que l’OTAN était en état de mort cérébrale

    Alors que le continent Europe redécouvre la guerre sur ses terres sous le regard médusé des 27 pays de l’UE et le celui détourné de Biden qui a déjà promis à Poutine qu’il ne bougerait pas d’un pouce s’il ne touche pas à l’OTAN, je crois que ce récapitulatif peut décider certains indécis, surtout au second tour, de faire barrage au sortant, ne serait-ce pour sauver l’hôpital et les soignants suspendus et oubliés de cette campagne qu’il faut remettre en selle et motiver en dégageant ceux qui les ont injustement dégagés.

  2. « Tout commence en mystique, et tout finit en politique »

    Rappelez vous ce que psychopathe pervers narcissique a dit il y a 5 ans (je n’ai pas envie de rechercher dans quel meeting il l’a dit, mias je m’en rappelle) :
    « la politique est mystique, c’est pourquoi je marche sur l’eau »

    Eh oui, avant de se prendre pour Jupiteux, ce pourri se prenant pour Jésus Christ.

    C’est à partir du moment où je l’ai entendu dire cela que, bien que déjà ayant fait le diagnostic psychiatrique de ce type, j’ai décidé que qui que ce soit en face, je voterais pour son opposant!

  3. macron a de l’entrainement a la guerre, ne vous fiez pas a son allure d’adolescent eternel.

    Il a deja fait la guerre, le temeraire… contre un virus, et pour gagner la guerre, il a fait piquouzer tout le monde, de gres ou de force, pour la gagner et convaincre son futur electorat qu’il a fait bien, cela a l’aide de pseudo infos et de mensonge.

    D’ailleurs, c’est aussi avec des mensonges que l’on peut gagner la guerre et c’est ce qu’il a fait envers les electeurs, pour leur demontrer que c’est lui le vrai chef des chochottes.

    Avec un tel entrainement, il a fait du zele face a Poutine, et nous a annoncé qu’il avait deja reduit les risques que la guerre ne s’emplifie, ce que Poutine a nié.

    Le grand petit homme est pres a couler la France, son histoire, son peuple, il est pret… la preuve il revient demander au cons de l’elire a nouveau.

    Pour ce faire, il a comme avec le virus, organisé les medias pour faire mentir son bilan de 5 ans, et a l’aide de mensonges, il revient pour sauver la France et les Francais,
    apres avoir dit au USA qu’il faut detruire notre histoire…

    L’eternel adolescent est sur de lui, il est pret a couler la France, son histoire et le reste, il a deja commencé et continuera de plus belle, on peut lui faire confiance comme le font les medias.

    Et pour etre sûr d’avoir bien convaincu les electeurs, il a imposer un blocus sur les infos, en ne laissant passer que ceux qui convenait a ce grand president.

Laissez une réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *