La PMA avant la GPA ?

Publié par le 13 Sep, 2017 dans Blog | 0 commentaire

La PMA avant la GPA ?

Emmanuel Macron est un libéral libertaire !

– Libéral pour l’économie,
– libertaire pour les moeurs.

Le début du quinquennat a été marqué par des mesures plutôt libérales que la gauche qualifie d’ultra-libérales. Des mesures que la droite aurait aimé prendre si elle en avait eu le courage.

Mais déjà et je dirais – en même temps – l’aspect libertaire pointe son nez. On voit bien qu’avec Macron, en matière d’immigration, on ne verra pas de reprise en main du destin de la France et de la défense de son identité.

Et ce matin, dans le domaine sociétal, le gouvernement a annoncé l’ouverture de la procréation médicalement assisté (PMA) à toutes les femmes, comprenez aux couples de lesbiennes.

Je relaye ce matin un article très complet de Madeleine de Jessey, paru sur le Figaro.fr. Madeleine de Jessey est la porte-parole de Sens Commun, un mouvement politique issu de la Manif pour tous, fer de lance dans la bataille contre la loi Taubira sur le mariage gay.

Ouverture de la PMA : un projet régressif

  • Violation du droit des enfants,
  • paradoxe d’un désir d’enfant qui conduirait à priver délibérément ce même enfant de son père,
  • constitution d’un véritable marché de la procréation en l’absence de dons de gamètes suffisants,
  • problématiques du remboursement de ces pratiques par une solidarité nationale déjà fortement sollicitée,
  • transformation des médecins en simples prestataires de services,
  • nouvelle étape franchie vers la légalisation du recours aux mères-porteuses au nom du même principe de « non-discrimination »…
Les raisons de s’opposer avec la plus grande fermeté à la volonté d’Emmanuel Macron d’ouvrir l’AMP aux couples de femmes et aux femmes seules sont multiples, elles relèvent du bon sens et ont été exposées avec brio, ces derniers jours, par un très grand nombre d’intellectuels, de militants et d’associations, de droite comme de gauche, auxquels nous souhaitons redire ici toute notre gratitude et notre soutien.

Au-delà de ses aspects anthropologiques, juridiques et financiers, ce projet porté par la nouvelle majorité manifeste plus que jamais la nécessité de réhabiliter en France l’existence de garde-fous conservateurs et de réaffirmer l’importance des limites face à la fuite en avant d’un progressisme qui, en fait de progrès, autorise des projets totalement régressifs pour l’humain dans son ensemble.

Régressifs, parce qu’ils bafouent une fois de plus les droits des plus faibles, des plus petits, de ceux qui n’ont jamais voix au chapitre. Cette négation du droit des plus vulnérables est peut-être un progrès pour le gouvernement: elle ne le sera jamais pour nous.

Régressifs, parce qu’ils servent les intérêts d’un projet ultralibéral dans lequel tout, absolument tout, peut devenir l’objet d’une relation marchande et commerciale, y compris ce qui ne devrait pas avoir de prix. Cet ultralibéralisme est peut-être un progrès pour le gouvernement: il ne le sera jamais pour nous.

Régressifs, parce qu’ils conduisent à nier l’importance de la parité lorsqu’il s’agit de concevoir et d’élever un enfant, alors même que cette parité est universellement défendue par ailleurs. Cette mise à l’écart d’un des deux sexes est peut-être un progrès pour le gouvernement: elle ne le sera jamais pour nous.

Régressifs, parce qu’ils entendent dresser l’homme contre la nature et contre sa propre nature, à une époque où l’on affirme pourtant plus que jamais l’importance de préserver des équilibres naturels gravement déséquilibrés par la volonté démiurgique de l’homme, avec les conséquences dramatiques que l’on connaît. Pourquoi affirmer avec force l’importance du principe de précaution et de responsabilité dès lors qu’on touche à l’environnement, et ne pas appliquer ces mêmes principes pour des problèmes qui touchent à l’humain et à l’origine de sa propre vie? Cette lutte de l’homme contre la nature est peut-être un progrès pour le gouvernement: elle ne le sera jamais pour nous.

Régressifs, parce qu’au lieu de considérer les différences anthropologiques comme autant de richesses, ils y voient des signes insupportables de discrimination et d’inégalité dont l’Etat devrait dédommager n’importe qui, au risque d’ouvrir une véritable boîte de Pandore dans laquelle le désir de chacun et de chaque minorité obligerait sans cesse le politique et préparerait l’avènement d’une société éternellement insatisfaite et malheureuse, parce qu’incapable de «changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde». Cette passion aveugle pour l’abolition de différences de nature est peut-être un progrès pour le gouvernement: elle ne le sera jamais pour nous.

Régressifs, enfin, parce qu’ils conduisent à brouiller plus encore les repères de la filiation dans une société qui peine déjà à savoir où elle va, parce qu’elle ne sait plus vraiment d’où elle vient. Cette volonté de faire advenir des individus déracinés et hors-sol est peut-être un progrès pour le gouvernement: elle ne le sera jamais pour nous.

Ce que nous venons de dire ici, la droite s’honorerait à la porter fièrement, sans hésitation, sans crainte des anathèmes. Or force est de constater qu’elle se montre une fois de plus timorée sur ces sujets, alors même qu’ils font appel à tous les grands principes qui justifieraient son existence face à La République en marche.

Car enfin,

  • pourquoi devrait-on rougir de vouloir défendre les plus faibles et de dénoncer le primat des logiques marchandes sur l’humain ?
  • Pourquoi devrait-on s’excuser de vouloir préserver la parité et la complémentarité des sexes ?
  • Pourquoi devrait-on éternellement battre notre coulpe de vouloir réconcilier l’homme avec la nature et les richesses dont elle est porteuse ?

Le temps de l’inhibition et de la soumission intellectuelle doit cesser. Face à la fuite en avant « progressiste » de la République en marche, soyons enfin fiers de défendre le seul véritable progrès qui soit: celui qui permet à l’homme et à la société dans laquelle il évolue d’être et de devenir plus humain.

Madeleine de Jessey pour le Figaro.fr

Pourquoi la GPA suivra inéluctablement la PMA ?

Pour deux raisons :

1 – Au nom de l’égalité Homme-Femme

En effet, quand la PMA aura été instituée pour les lesbiennes, au nom de quoi pourrait-on priver les gays de la même possibilité ?

2 – Parce que le passé nous l’apprend !

En 1998, Elisabeth Guigou, Garde des sceaux de Lionel Jospin, a mis en place le PACS en nous jurant que jamais les PACSés ne pourraien avoir accès à l’adoption,

En 2013, Christiane Taubira, Garde des sceaux de François Hollande, a autorisé l’adoption pour les couples homosexuels, (ou droit à l’enfant), en nous jurant que jamais la PMA ne leur serait ouverte,

En 2018, Emmanuel Macron va ouvrir la PMA aux couples de lesbiennes, en nous jurant que jamais la GPA ne serait autorisé en France.

En, 2022, si un président de gauche est à nouveau élu, il autorisera la GPA en France.

CQFD !

Merci de tweeter cet article :





Laissez une réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *