Des accommodements raisonnables à la complaisance coupable

Publié par le 29 Juil, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Des accommodements raisonnables à la complaisance coupable

Dans le cadre de ma grande saga :

« l’Occident a capitulé devant l’islam« ,

j’ai déjà commis deux articles :
Non, moi, je ne pardonne pas !
Face au burkini, le bikini a perdu la bataille

Je m’apprête à récidiver en relayant un article paru dans le dernier numéro de Valeurs actuelles.

Je ne sais pas si cela pourra nous remonter le moral, mais nous y découvrirons que la repentance sévit sous d’autres cieux que celui de la France !

En résumé, le Canada s’apprête à indemniser à hauteur de … 7,2 millions d’euros, un djihadiste canadien capturé en Afghanistan, mineur à l’époque des faits, et passé dans le camp d’internement de Guantanamo !

Voici cette histoire édifiante :

Justin Trudeau, la prime au djihadiste

En indemnisant un combattant d’Al-Qaïda en Afghanistan, mineur à l’époque des faits, le Premier ministre du Canada reconnaît la responsabilité de son pays dans les conditions de sa détention à Guantanamo. 

Quand la règle de droit contredit la morale …

Vingt mois après son arrivée aux affaires, c’est la première passe difficile pour le Premier ministre canadien, le très populaire Justin Trudeau. En décidant d’accorder de généreux dédommagements à l’un de ses concitoyens, capturé en Afghanistan dans les rangs d’Al-Qaïda par l’armée américaine et détenu à Guantanamo dans les années 2000 sans que les autorités d’Ottawa cherchent à l’en faire sortir, le chef du gouvernement et du Parti libéral (centre gauche) a déclenché la colère de l’opposition conservatrice et choqué une large majorité de l’opinion.

Les faits initiaux remontent à juillet 2002. Omar Khadr, 15 ans, est capturé par l’armée américaine en Afghanistan à la suite de combats. Il est accusé d’avoir tué un sergent de la force Delta, Christopher Speer, d’un jet de grenade. Après quelques mois de détention en Afghanistan, il est envoyé à la prison de Guantanamo (enclave américaine à Cuba). Né à Toronto, d’un père égyptien et d’une mère palestinienne, cinquième d’une famille de sept enfants, ce Canadien était arrivé avec sa famille au Pakistan, puis en Afghanistan à l’âge de 10 ans. Sous l’influence de son père (tué, en 2003, par les forces pakistanaises), identifié comme un cadre d’Al-Qaïda, proche de ben Laden, l’adolescent avait rejoint, début 2002, un camp d’entraînement de l’organisation terroriste. À Guantanamo, il subit des interrogatoires d’officiers de renseignements américains et canadiens. En octobre 2010, il plaide coupable pour « meurtre en violation des lois de la guerre » devant une commission militaire américaine. Il est condamné à huit ans de prison. En septembre 2012, il est rapatrié dans une prison canadienne d’où il sort en mai 2015.

La prison de Guantanamo à Cuba

Depuis sa cellule, en 2013, Khadr, qui est revenu sur ses aveux, a engagé une action en justice contre le gouvernement du Canada en l’accusant de ne pas avoir défendu ses droits. Sur le plan légal, il joue sur du velours. En 2008, la Cour suprême du Canada a statué que, compte tenu de son âge au moment des faits et du régime de détention, particulièrement brutal, à Guantanamo, les agents canadiens n’auraient pas dû participer aux interrogatoires. En 2010, la plus haute juridiction du pays va plus loin en jugeant que l’État canadien, par son inaction, avait violé certains des droits fondamentaux de Khadr garantis par la Charte canadienne des droits et libertés, notamment le droit à la liberté et à la sécurité. « À la différence de la jurisprudence américaine, la Cour suprême du Canada n’a jamais, jusqu’à présent,jugé que la raison d’État pouvait autoriser des atteintes aux droits dans une société libre et démocratique », explique le sénateur (Parti libéral) Serge Joyal.

En consentant à un dédommagement (10,5 millions de dollars canadiens, soit 7,2 millions d’euros, selon une fuite), en catimini, au coeur de l’été, à la veille de la fête nationale américaine du 4 juillet, le cabinet Trudeau espérait que la mesure passerait sans faire de vagues. Raté. Certes, les organisations de défense des droits de l’homme, qui ont toujours plaidé la cause de « l’enfant-soldat-victime-d’un-lavage-de-cerveau », ont applaudi. Le  barreau du Québec a « salué » les « excuses » officielles – « pour tout rôle que les représentants canadiens pourraient avoir joué relativement à l’épreuve qu’il a subie à l’étranger », selon le communiqué du gouvernement – et en appelle au « devoir de mémoire ». Mais si l’opposition de gauche, social-démocrate, a applaudi, l’autre opposition, conservatrice, s’est engouffrée dans la brèche. « Ce n’est pas seulement une erreur, c’est dégoûtant », a dénoncé Andrew Scheer, le nouveau chef du Parti conservateur.

Lors de la rentrée parlementaire, il demandera à la Chambre des communes de se prononcer sur cet accord : « Chaque député libéral à la Chambre devra prendre position. »L’ex-Premier ministre conservateur Stephen Harper, qui avait longtemps refusé de demander le transfert de Khadr au Canada, est sorti de son silence en qualifiant de « mauvaise décision » l’annonce du dédommagement. La droite a d’ailleurs lancé une souscription en faveur de la veuve du sergent Speer. Éditorialiste au Journal de Montréal, Richard Martineau ne dissimule pas sa colère:

« C’est ça le gouvernement Trudeau. Les bons sentiments, la compassion naïve qu’on étale comme on publie un selfie, afin que tous puissent la voir et l’applaudir, l’empathie portée à la boutonnière, l’affectivité qui tient lieu de jugement, la politique de la sensibilité … Bref tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Et tout le monde paie. »

À l’évidence, Justin Trudeau aurait pu attendre que les tribunaux le contraignent à dédommager Khadr et fixent, peut-être, eux-mêmes le montant du pretium doloris. A-t-il commis sa première faute politique en prenant les devants ? Et pourquoi avoir pris ce risque ? Tout en reconnaissant que la somme pouvait choquer, le Premier ministre a d’abord argumenté qu’une bataille judiciaire aurait coûté bien plus cher. Puis, il a tenté une sortie par le haut : « On mesure l’état d’une société, d’une société juste, lorsqu’il faut se lever pour défendre les droits de la personne non pas quand il est facile de le faire mais bien quand c’est difficile et impopulaire. » Pas sûr que ce plaidoyer pro domo ait réussi à convaincre. Selon un sondage, 71 % des Canadiens désapprouvent le dédommagement.

D’autant que les commentaires d’Omar Khadr n’ont pas contribué à l’apaisement. Interrogé par The Canadian Press sur la proximité idéologique de sa famille avec Al-Qaïda, le 7 juillet, l’ancien djihadiste, installé en Alberta (ouest du Canada), a répondu: « Je n’excuse pas ce qu’ils ont dit, je ne justifie pas ce qu’ils ont dit. Tout ce que j’essaie de faire en ce moment est d’expliquer qu’ils traversaient des moments difficiles. Ce n’est pas une excuse, mais c’est une explication. Ils ont dit des choses par colère ou par frustration. » 

Pour le moins léger … 

Jean-Michel Demetz pour Valeurs actuelles.

On éprouve le sentiment angoissant que, plus la civilisation occidentale avance, plus elle s’applique à elle-même des contraintes, des lois, des règles de morale guidées par une constante repentance, qui font le jeu des barbares islamistes qui eux ne s’embarrassent nullement de tels principes moraux.

Quand on prendra conscience de ce danger mortel – que la gauche nie farouchement – ne sera t-il pas trop, tard ?

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