Des millions de lépreux en Europe ?

Publié par le 28 Juin, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Des millions de lépreux en Europe ?

Décidément l’Europe m’obsède !

Voilà que je consacre deux articles coup sur coup à cette institution dont les fondations sont ébranlées par la crise des migrants, cette crise que BHL ne voit pas (voir ici).

L’Europe me parait suivre le destin du communisme : on part d’une très belle idée, l’égalité et le partage, d’un côté et l’union de peuples pour la paix, de l’autre, mais dans les faits, on en pervertit les beaux principes.

Le communisme a prouvé, partout où on l’a appliqué, qu’il ne peut perdurer que par la privation de toutes les libertés des peuples qu’il soumet. L’Europe, elle, se fait,  par l’union des peuples, mais de plus en plus, contre les peuples.

Les derniers défenseurs du communisme – si, si, il en reste ! – nous expliquent qu’on l’a mal appliqué mais que l’idée reste valable et moderne … Du côté de l’Europe, en haut lieu, on nous explique qu’elle fonctionne mal parce qu’on n’a pas poussé assez loin l’intégration des nations dans l’Europe, et donc :

Qu’il faut plus d’Europe ! Alors que beaucoup de peuples veulent moins d’Europe !

Deux problèmes majeurs minent l’Europe : l’échec économique avec un chômage qui perdure d’une part et la crise des migrants d’autre part. Tous les  pékins européens moyens, dont je suis, voient bien ce qui ne fonctionne pas en Europe

Sur le plan économique 

On a l’impression que l’Europe a tout misé sur la concurrence au sein de l’Europe où la Commission européenne agit en gendarme sourcilleux. Mais dans le même temps, on voit que l’Europe ne se protège pas de la concurrence des pays étrangers à l’Europe. La concurrence est un principe sain mais rien n’est pire que la concurrence déloyale !

Pourquoi impose t-on à nos paysans, à nos pêcheurs, à nos entrepreneurs des règlements et des normes, alors que dans le même temps on laisse entrer en Europe des produits étrangers qui ne respectent pas ces contraintes ?

Au nom de la concurrence au sein de l’Europe, la Commission de Bruxelles a provoqué des désastres industriels terribles comme, par exemple, la mise à mort de notre fleuron français de l’aluminium, Pechiney !

Faire une monnaie unique entre des pays qui présentent des niveaux de vie et des systèmes fiscaux et sociaux aussi hétérogènes étaient voué à l’échec. Ou alors il aurait fallu mettre en place un système qui aurait fait converger, en 5 ou 10 ans, la fiscalité des différents pays. En fait, on a laissé les libéraux appliquer leurs principes qui se résument d’une phrase : le Marché va tout résoudre. Ils ont raison, dans 20 ou 30 ans, tout aura convergé, fiscalité et politiques sociales, mais entre temps, toutes les usines françaises auront été transférées en Slovénie ou ailleurs … Mais, en fait, tout le système se sera écroulé bien avant !

Au sujet de la politique migratoire

Le pékin moyen français, évoqué plus haut, constate, à l’inverse de ce que lui rabâchent les élites et les médias  :

  • Que l’intégration des immigrés est un échec patent,
  • Que l’économie et le niveau de chômage empêche d’accueillir convenablement beaucoup d’autres migrants,
  • Que la majorité des migrants ne sont pas des réfugiés politiques mais des migrants économiques.
  • Que seuls 10 % d’entre eux sont éligibles au droit d’asile.
  • Que parmi les 90 % déboutés du droit d’asile, une toute petite minorité sera expulsée, et que les autres deviennent des immigrés clandestins susceptibles de bénéficier de l’Aide Médicale d’Etat (AME) et de mettre leurs enfants à l’école …
  • Que le processus de migration est noyauté par une mafia de passeurs qui ont, de fait, comme partenaires, voire comme complices, des ONG irresponsables,
  • Mais aussi qu’il faut tout faire pour éviter la noyade à tous ces pauvres gens qui s’embarquent dans des esquifs incapables de traverser la Méditerranée.

Il y a une solution qui résout tous ces problèmes mais qui est écartée, par principe, par les instances européennes parfois contraintes par la Cour européenne des droits de l’homme.

On observe que la majorité des sauvetages de migrants se font au large de la Lybie.

La situation politique en Lybie est en train de se stabiliser et demain on peut espérer qu’il en sera de même en Syrie. On peut alors imaginer la solution suivante :

  • Construisons d’abord en Lybie, puis demain en Syrie, des centre fermés sécurisés par les forces de la coalition,
  • Organisons le blocus maritime à la limite des eaux territoriales en ramenant toutes les embarcations vers ces centres fermés,
  • Les ONG qui soi-disant, ne pensent qu’à sauver des vies, participeront avec enthousiasme à cette opération,
  • Il n’y aura plus de danger de naufrage pour les candidats à l’immigration,
  • Dans ces centres fermés, on pourra sereinement procéder aux enquêtes liées à l’obtention du droit d’asile.
  • Les personnes acceptées seront convoyées en toute sécurité vers les différents pays d’Europe,
  • Cette solution assècherait très rapidement les trafics opérés par les mafias.

Mais rassurez-vous ! Cette solution est bien trop logique,
trop efficace pour être retenue par les instances européennes !

Au lieu de cela, on entend les responsables politiques français conspuer les dirigeants et les peuples qui refusent les quotas de migrants imposés par l’Europe.

C’est Bruno Le Maire qui a épinglé dimanche, sur Europe1, les pays européens « qui n’ont accueilli aucun migrant« , notamment la Pologne et la Hongrie,

« la Pologne touche plus de 7 milliards d’euros d’aides nettes de l’Europe. C’est très bien de prendre les aides, qui permettent à la Pologne, la Hongrie, de se développer, mais on ne peut pas bénéficier de ces aides, et de l’autre côté, quand on vous dit, ‘il faut que vous aussi vous accueilliez un certain nombre de demandeurs d’asile’, on vous répond ‘non’ ».

Pire, Emmanuel Macron a dénoncé la « lèpre qui monte un peu partout en Europe » :

Traiter l’extrême droite de lèpre nous rappelle que Macron vient bien de la gauche. Serait-il toléré que l’on traite Mélenchon et ses sbires de l’extrême gauche de peste rouge ?

Je préfère céder ma plume à Roland Jaccard qui a répondu vertement à Emmanuel Macron dans cet article de Causeur intitulé :

Au secours Manu, moi aussi j’ai la lèpre …
Emmanuel Macron, ne me laisse plus entrer en tentation

Emmanuel Macron a dénoncé la « lèpre qui monte un peu partout en Europe ». Le populisme eurosceptique est à nos portes et, moi aussi, je suis touché. J’en ressens déjà les premiers symptômes, notre président est le seul à pouvoir me guérir …

Roland Jaccard

La lèpre est tellement contagieuse que je suis infiniment reconnaissant à Emmanuel Macron  de nous avoir mis en garde. Si nous ne le soutenons pas avec toute notre  énergie, celle du désespoir, nous aussi serons contaminés. D’autant qu’après les pays de l’Est, l’Italie est, elle aussi, touchée. Si j’en crois les gazettes, même l’Allemagne serait menacée. La Bavière préférerait un freluquet viennois à la vaillante Angela Merkel. Nous avons déjà vu cela dans le passé et si tous alors n’avaient pas été touchés, le prix à payer fut tel que plus jamais nous ne voulons que cela se reproduise.

Certes, Emmanuel Macron et son boys band nous protègent encore, mais chacun sent que le danger est imminent. Moi-même qui viens d’un pays, la Suisse, qui est comme chacun sait une léproserie géante, je mesure la menace : si l’Union européenne s’effondre, tout s’effondrera. Je salue d’autant plus volontiers l’initiative d’Emmanuel Macron d’avoir fait hospitaliser, manu militari, une dizaine d’anciens gendarmes déjà contaminés en prétextant qu’ils appartenaient à l’ultra droite. Je l’admire de pouvoir avec telle habileté transformer ses échecs en victoires. Non, le fascisme ne passera pas ! Et, comme on nous le répète chaque soir sur toutes les antennes, Jupiter y veillera.

Lire la suite ici.

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