Elon Musk mal vu par l’Europe.
Trop démocratique, peut-être ?

Publié par le 8 Nov, 2022 dans Blog | 1 commentaire

Elon Musk mal vu par l’Europe. Trop démocratique, peut-être ?

J’ai déjà dénoncé ici la réaction de Thierry Breton au rétablissement de la liberté d’expression sur le réseau social Twitter par son nouveau propriétaire, Elon Musk.

Aujourd’hui, je laisse la plume à Arnaud Florac qui, dans cet article de Boulevard Voltaire, s’étonne de l’hostilité de l’Europe vis-à-vis d’Elon Musk :

Depuis le rachat de Twitter par le milliardaire Elon Musk, on sent les pays occidentaux et les instances supranationales un peu gênés aux entournures. Tant que les dirigeants du tentaculaire réseau étaient « du bon côté », on pouvait s’entendre. des discours, exclusion des personnalités clivantes, comptes qui sautent, followers qui disparaissent, deux poids deux mesures entre le camp progressiste et ceux qui lui résistent : les Règles de Twitter (avec un R majuscule, comme dans la plupart des catéchismes) ne cachaient pas leurs sympathies. On y était, pour reprendre la formule de Darmanin, « méchant avec les méchants ». Les demandes de Musk, avant même le rachat, sur la transparence des algorithmes ou le nombre de faux comptes avaient commencé à faire naître une certaine anxiété parmi les salariés et les dirigeants de l’oiseau bleu. Désormais, c’est la panique.

En Europe aussi, la panique commence à se voir. La liberté d’expression, et puis quoi encore ? Sur un continent dirigé par Ursula von der Leyen, élue par personne, elle-même entourée d’un aréopage élu par personne, on a du mal avec ces concepts d’un autre temps. Pour preuve, la réaction de Thierry Breton, Commissaire européen au marché intérieur, à l’origine d’une législation européenne (le Digital Services Act, ou DSA) qui limite la liberté d’expression sur le Vieux Continent et prévoit même des sanctions financières contre les sociétés qui y contreviendraient. « En Europe, a déclaré Thierry Breton, l’oiseau volera selon nos règles européennes. » À l’extrême limite des sanctions prévues, on trouve le bannissement de Twitter dans toute l’Union Européenne. Ce serait ce que l’on appelle un « signal fort ».

« L’oiseau est libre », avait tweeté le nouveau PDG, après avoir fait une entrée très remarquée dans les locaux de sa nouvelle société, un lavabo dans les bras. Cette métaphore du nettoyage était aussi celle de Donald Trump (« Drain the swamp »), qui va, au passage, probablement faire son retour sur Twitter. Ne nous hâtons pas de conclure que Musk est nécessairement un philanthrope ou un idéaliste. Les photos, complaisamment relayées par le camp progressiste, de salariés qui dorment dans leur bureau pour montrer qu’il ne faut pas les virer ou les licenciements par mail commencent à être instrumentalisés. Musk est un visionnaire et probablement une sorte de génie. Laissons-lui le temps de développer une stratégie de long terme qu’il médite vraisemblablement depuis longtemps. Il n’appartient à aucune minorité, finance les Républicains, appelle à voter pour eux et (sans doute le pire) ne dit que des choses de simple bon sens qui font hurler les wokistes. Laissons-lui le temps de prendre sa place dans un univers qui lui est très majoritairement hostile – comme il nous est hostile, à nous.

Cette haine anti-Musk, déjà palpable dans le discours complètement biaisé que les journaux européens reprennent comme des perroquets, est en fait une haine de la liberté d’expression. Les discours de haine sont, en réalité, bien présents et pas du tout modérés en Europe, et notamment en France : prêches islamiques fondamentalistes, chansons de Nick Conrad, sorties de La France insoumise ou du Parti des indigènes de la République… Rien de tout cela ne choque l’Union européenne. C’est moins grave que la possibilité d’avoir, en Europe, des sources d’information contradictoires. Eh bien, allons-y, bannissons Twitter comme nous avons banni RT et Sputnik. Promouvons même une sorte d’ORTF européenne, avec des programmes obligatoires. Poussons le mouvement totalitaire jusqu’au bout. Mais gardons bien à l’esprit qu’il va nous être difficile de donner des leçons à la Chine ou à la Russie après ça. Nous n’en donnons déjà pas au Qatar ou à l’Arabie saoudite, qui sont, on le sait, de bons amis de l’Europe et des défenseurs de la démocratie.

Nos éléments de langage éculés sur les droits de l’homme nous sauveront-ils du ridicule ? J’ai bien peur que ce ne soit trop tard depuis bien longtemps.

Arnaud Florac pour Boulevard Voltaire.

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Une réponse à “Elon Musk mal vu par l’Europe.
Trop démocratique, peut-être ?”

  1. Les liens d’Elon Musk «avec d’autres pays méritent d’être examinés», dit Biden
    Ha, ha, ha,……..C’est lui qui dit en lisant le prompteur!

    Quel aplomb!

    Malhonnêteté intellectuelle flagrante de ces gauchos aux States comme chez nous!

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