La lingerie inclusive ne ferait-elle plus recette !

Publié par le 25 Oct, 2023 dans Blog | 0 commentaire

La lingerie inclusive ne ferait-elle plus recette !

On dit depuis un an ou deux que la déferlante wokiste reflue outre-atlantique, notamment dans beaucoup d’entreprises qui avaient cru bénéficier de cet acte de soumission à la bien-pensance progressiste.

Le nouveau poste de Chief Diversity Officer, créé pour la vérification sourcilleuse de conformité diversitaire, semble ne plus recruter depuis quelques temps.

La capitalisme, toujours très habile à récupérer les modes, pour en tirer du profit, a dans un premier temps été séduit par la vague wokiste car être dans le Camp du Bien est toujours très valorisant.

Mais dans de nombreux cas, les clients ont marqué leur désapprobation de l’omniprésence des transgenres dans les publicités en boycottant certaines marques. Alertés par la chute de leurs dividendes, les actionnaires ont vite sifflé la fin de la récréation comme pour la firme Budweiser (voir ce précédent article).

Il semble que le reflux ait atteint la lingerie fine avec la marque Victoria Secret comme nous le raconte Gabrielle Cluzel dans cet article de Boulevard Voltaire :

Sus au wokisme :
la lingerie Victoria’s Secret renoue avec le joli

La célèbre marque de lingerie Victoria’s Secret – son nom est un hommage à la reine Victoria et à son siècle, celui des corsets, des bustiers et des jarretières – a fait machine arrière. L’inclusivité et la diversité ne lui ont pas réussi, les clientes ont boudé ses collections. Décision a été prise de renouer avec le « sexy ».

Victoria’s Secret avait en effet voulu, il y a quelques années, rompre avec son image aguicheuse, dont on lui faisait grand reproche alors que #MeToo battait son plein. De sexy à sexiste, il y a (à peine) une syllabe. La marque avait donc, avec tambours et trompettes, recruté la championne de football américaine et lesbienne militante Megan Rapinoe, le mannequin brésilien transgenre Valentina Sampaio, ou encore la très enveloppée actrice américaine Ali Tate Cutler.

Campagne de publicité inclusive « Love Cloud » de Victoria Secret

Une initiative qui lui a valu des louanges générales… mais a fait fuir les clientes. À quoi servent les bonnes notes des agences de notation, les commentaires laudatifs des médias de gauche, la distribution de bons points et les satisfecit, sur les réseaux sociaux, d’une certaine élite si madame Tout-le-monde fait la tronche, refusant d’ouvrir son porte-monnaie et passant son chemin ?

Forcée de se rendre à l’évidence

La marque est forcée de se rendre à l’évidence : pour mettre en valeur un morceau de dentelle aérien et délicatement suggestif, il vaut mieux une gracieuse sylphide qu’un gros camionneur bâti comme un sumo. Lequel, sumo, s’épanouira peut-être dans d’autres domaines d’excellence : le lancer de poids ou le répertoire lyrique. Ne dit-on pas que la Callas a perdu sa voix le jour où elle a entrepris un régime ? La brindille, a contrario, chante sûrement comme une casserole. À chacun ses talents.

Est-il si étonnant que pour un shampooing, une chevelure opulente soit plus vendeuse que celle d’Alain Juppé, pour un dentifrice, un sourire ultra-brite que les dents gâtées de Jacquouille la fripouille ? Est-il, du reste, si enviable de poser des heures à demi-nue et grelottante, en obéissant aux consignes impérieuses d’un photographe caractériel ? A-t-on le droit de penser que pour commercialiser une chaudière ou un aspirateur, mettre en avant la non-binarité du vendeur n’est d’aucune utilité ?

Campagne inclusive et body positive de Victoria Secret

Ce coup d’arrêt peut faire des émules et mettre, peu à peu, un terme aux hypocrites gages de vertu déployés par les entreprises. Car dans les grands groupes, en même temps que le green washing – démonstration bruyante d’éco-responsabilité – règne, pour le versant sociétal, le woke washing : LGBT, antiracisme, grossophobie, etc.

On croirait voir les douairières d’autrefois décrites par Mauriac : au premier rang à la messe, invitant les curés, flattant les notables, présidant les jurys de rosières, mais traitant par derrière avec mépris leur bonne et leur jardinier. Victoria’s Secret, pour réduire ses coûts, fabrique notamment au Vietnam, au Sri-Lanka, en Indonésie et en Chine. En mai 2022, Victoria’s Secret a débloqué 8,3 millions de dollars pour 1.250 ouvrières thaïlandaises licenciées sans indemnités. Mais il a fallu un an de mobilisation pour que ces ouvrières thaïlandaises puissent recevoir leur indemnité de licenciement suite à la fermeture de l’usine dans laquelle elles travaillaient.

Pendant ce temps, la marque, via ses nouveaux mannequins, « génuflectait » devant l’inclusivité. Vouloir jouer sur tous les tableaux ne leur a pas réussi.

Une sorte de justice immanente ?

Gabrielle Cluzel pour Boulevard Voltaire.

Merci de tweeter cet article :





Laissez une réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *