« Le jour où Laurent Joffrin m’a traité de fasciste … »

Publié par le 5 Fév, 2023 dans Blog | 4 commentaires

« Le jour où Laurent Joffrin m’a traité de fasciste … »

J’ai déjà rendu compte  de l’incident ayant mis aux prises Geoffroy Lejeune et Laurent Joffrin sur le plateau de L’Heure des pros dans un article intitulé :

Fasciste versus gauchiste !

Et cela me rend optimiste pour l’avenir de la droite !

Car je vois monter, dans les médias de gauche, une agressivité contre la presse et les partis de droite qui confine un peu à la panique précédant la chute.

Ils savent qu’ils ont perdu le combat des idées notamment dans le domaine de l’insécurité et de l’immigration et sentent que le danger de leur défaite sur le plan électoral les guette.

J’ai relaté récemment le brûlot qu’a produit le média d’extrême gauche Politis (CNews insupporte la presse de gauche !) contre la « press Bolloré ». Aujourd’hui je donne la parole à Geoffroy Lejeune qui nous donne son sentiment sur son altercation avec Laurent Joffrin :

Le jour où Laurent Joffrin m’a traité de fasciste

Quand je croise des téléspectateurs de CNews, ils me demandent régulièrement « comment est Pascal Praud ? » C’est une question récurrente, et je peux comprendre la curiosité pour ce journaliste atypique ayant réussi à réinventer dans une chaîne d’info les émissions d’antan où on ferraillait dans la bonne humeur et si possible avec des lettres.

Mais la question « comment est Pascal Praud ? » est parfois doublée d’un questionnement sur Laurent Joffrin. Est-il le même quand les caméras s’éteignent ? « Est-il sympathique ? », demande-t-on parfois. « Insupportable ? » (c’est plus fréquent). Croit-il vraiment à tout ce qu’il dit ? Je réponds donc aujourd’hui.

Au risque de surprendre, j’ai une forme de tendresse pour ce personnage discret, un peu bougonnant, dernier témoin d’une gauche disparue, jadis directeur d’institutions rayonnantes comme Libération ou le Nouvel observateur. Laurent Joffrin n’est pas affable, pas spécialement du genre à donner des claques dans le dos, mais après tout, ce n’est pas ce qu’on lui demande.

Au hasard d’un débat sur le meurtre de la jeune Sihem, jeudi soir dans l’heure des pros 2, sur CNews, j’ai qualifié ses arguments de « gauchistes » et il a répliqué que j’étais « fasciste ». Je vous épargne les détails de notre altercation pour m’arrêter sur un point.
Pascal Praud nous a séparés, me faisant changer de côté sur le plateau durant la publicité. Puis il nous demande de retirer nos propos, ce que je refuse de faire, parce que je pense ce que j’ai dit. Laurent Joffrin, lui, admet que le terme fasciste n’avait rien à faire dans la conversation, le retire, ce dont je le remercie aujourd’hui.

Que signifie ce retrait stratégique ? Deux choses fondamentales.

Depuis quarante ans, le terme fasciste est utilisé comme un puissant neutralisant dans le débat public. Est qualifié ainsi par la gauche politique, médiatique ou intellectuelle tout personnage se situant plus à droite qu’Europe écologie — Les Verts. Outre Le Pen, Zemmour, Sarkozy & co, on a déjà vu Emmanuel Macron et des membres de sa majorité, Manuel Valls ou autres personnalités issues de la gauche non wokiste être associé, plus ou moins subtilement, à ce qualificatif infamant. Cela a pour but de faire taire, de culpabiliser, de dominer. Et cela marche.

Cela marchait, plus exactement, jusqu’aujourd’hui. Car en avouant qu’il ne le pense pas, Laurent Joffrin dit au fond et bien malgré lui, que la gauche ne le pense pas et ne l’a jamais pensé. Qu’elle s’est servi de ce mot et de tout ce qu’il charriait comme abjections dans notre histoire pour disqualifier ses opposants, mais sans y croire ou sans rien craindre réellement. Et en opposant l’insulte “fasciste” à celle de “gauchiste”, qui passe pourtant pour une aimable plaisanterie en comparaison, Joffrin admet aussi que le mot est utilisé à la légère, a des fins rhétoriques, sans aucun sérieux. Ceci explique d’ailleurs pourquoi la gauche, lorsqu’elle voit apparaître de réels et nouveaux totalitarismes, se retrouve subitement incapable de les voir et de décrire le réel.

Merci pour cet aveu, donc, et qu’il puisse servir à déculpabiliser tous ceux qui, depuis des décennies, se terrent et craignent le courroux d’une gauche donneuse de leçons et distributrice de bons points, sans aucune légitimité pour cela. Il était temps.

Geoffroy Lejeune
Directeur de la rédaction de Valeurs actuelles

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4 Réponses à “« Le jour où Laurent Joffrin m’a traité de fasciste … »”

  1. Cela ne reglera pas pour autant le probleme.
    La droite se soumet trop facilement a la gauche et si elle le voulait, elle denoncerait la derive des medias trop a gauche, ne le faisant pas, ce n’est pas par complaisance ni lacheté, trop facile a taxer ainsi, mais bien parce que la gauche a du trouver un moyen de pression sur elle, et les fameuses 5000 ecoutes telephonique de mitterand on du plus certainement largement contribué a la tenir par chantage, ce qui expliquerait mieux certaine decisions quand la droite pouvait contrer la gauche, s’en faisait l’allié il y a peu, quand elle était en difficulté.

    La gauche est loin d’etre un exemple de moralité, qu’elle regarde vers le partit communiste et ses 120 millions de morts avec une dictature jamais vu, et un partit encore plus extreme a gauche de la gauche, mais de cela, elle est aveugle volontairement, seul la droite porte le fardeau du mal et ses methodes pour imposer sa vision s’apparente plus a une dictature ideologique mais de forme discrete qu’a une democratie, d’ou le deux poids deux mesure permanent, ou elle « excommunie » qui elle derange grace aux medias presque tous si complaisant qui reprendront le relais au besoin pour éliminer une personne publique dans champ mediatique.

    C’est cela leur democratie, avec une morale qui descend au niveau du caniveau.

  2. J’ai assisté à l’altercation devant mon écran, si « gauchiste » est une insulte pour celui qui en est traité, traiter quelqu’un de « fasciste » doit être puni par la loi. Certain (suivez mon regard!) se retrouve devant le tribunal pour moins que ça!

  3. Les tribunaux a la solde des progressistes falsifient les resultats des proces selon le parti auquels correspondra tout prevenu.

    A goche, les gentils,
    a droite tous des mechants.

    Voila pour resumer l’hypocrisie de la plupart des juges.

  4. Pauvre Joffrin, qui porte le poids de son vrai nom ( Mouchard) et la tache indélébile d’un père au passé de collabo..

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