Lettre ouverte au Président du Conseil constitutionnel

Publié par le 18 Jan, 2022 dans Blog | 4 commentaires

Lettre ouverte au Président du Conseil constitutionnel

Je relaye ce matin la lettre ouverte au Président du Conseil constitutionnel publiée par Rodolphe Bacquet, rédacteur en chef du mensuel Alternatif Bien-être.

Dans les jours qui viennent, le Conseil constitutionnel devra juger de la conformité à la Constitution, de la loi instituant le pass vaccinal.

On ne peut nourrir malheureusement que de faibles espoirs d’un retoquage de la loi, tant cet organisme a accompagné sans vergogne toutes les confiscations de libertés du pouvoir macronien depuis le début de la pandémie.

Dans sa lettre, Rodolphe Bacquet reprend des extraits d’avis précédemment rendus et de réserves émises par le Conseil sans ses avis.

La validation éventuelle du pass vaccinal viendrait alors en contradiction frontale avec ces précédents avis du Conseil.

Voici donc cette lettre :

Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel,

Il y a quelque vingt-cinq années de cela – ce qui ne nous rajeunit pas – je vous faisais une lettre afin de solliciter un stage à la médiathèque François Mitterrand, dans la ville où j’habitais avec mes parents. Vous étiez le maire de cette ville, Grand-Quevilly, et j’étais un adolescent qui pensait que s’adresser directement à vous permettait de mieux retenir votre attention.

Aujourd’hui, vous êtes le Président du Conseil Constitutionnel, et moi un citoyen inquiet des dérives antidémocratiques et liberticides auxquelles la gestion de la crise sanitaire est en train de servir de prétexte.

Je vous fais cette lettre avec le même espoir, sincère, que vous saurez la prendre en compte. Simplement, l’enjeu dépasse cette fois-ci ma personne : il concerne l’ensemble de nos concitoyens.

Le Conseil Constitutionnel a en effet été saisi pour se prononcer sur l’instauration du pass vaccinal. Cette saisine est soutenue par des femmes et hommes politiques de tous horizons, mais aussi par une immense pétition populaire ayant rassemblé 1,3 million de Français.

Votre institution a le devoir de censurer cette loi.

Le 5 août 2021 vous faisiez la liste des motifs vous conduisant à déclarer le pass sanitaire conforme à la Constitution [1].
Nous vous appelons à le constater vous-même : ces motifs sont caducs. Voici ce que vous écriviez dans votre avis :

En adoptant les dispositions contestées, le législateur a entendu permettre aux pouvoirs publics de prendre des mesures visant à limiter la propagation de l’épidémie de covid-19. Il a ainsi poursuivi l’objectif de valeur constitutionnelle de protection de la santé.

Les dispositions contestées prévoient que les obligations imposées au public peuvent être satisfaites par la présentation aussi bien d’un justificatif de statut vaccinal, du résultat d’un examen de dépistage virologique ne concluant pas à une contamination ou d’un certificat de rétablissement à la suite d’une contamination. Ainsi, ces dispositions n’instaurent, en tout état de cause, ni obligation de soin ni obligation de vaccination.

En cinquième lieu (…) la présentation des documents est réalisée sous une forme ne permettant pas de connaître “la nature du document détenu“ et ne s’accompagne d’une présentation de documents d’identité que lorsque ceux-ci sont exigés par des agents des forces de l’ordre.

Vous avez pu le vérifier :

  • L’ancien pass sanitaire n’a pas limité les contaminations, au contraire elles ont explosé ces deux derniers mois, à l’occasion d’une 5 ème vague historique,
  • Le nouveau pass vaccinal rendrait la vaccination obligatoire dans les faits, le gouvernement ayant supprimé la validité des tests de dépistage pour obtenir un pass,
  • Les contrôles d’identité pourront désormais être effectués par des restaurateurs, des cafetiers ou encore des ouvreurs de salles de spectacle, là où vous rappeliez que seuls les agents des forces de l’ordre ont ce pouvoir.
  • Le Conseil rappelait que son autorisation du 5 août 2021 était justifiée par son caractère temporaire (au départ, jusqu’au 15 novembre 2021, puis repoussée au mois de juillet 2022). Il ne vous a pas échappé que la loi instaurant le pass vaccinal ne comprend, elle, aucune date prévue de fin d’application.

Cette nouvelle loi est donc contraire à l’esprit comme à la lettre de la Constitution de la Vème République dont vous avez la garde. Elle est aussi contraire aux propres avis écrits par le Conseil Constitutionnel.

Aucun Français ne pourrait comprendre que le Conseil puisse valider une loi bafouant de manière manifeste certaines libertés publiques fondamentales. Ni se déjuge quelques mois après avoir pris position pour rappeler au gouvernement les limites imposées par notre droit.

Je vous demande, par conséquent, de peser de tout votre poids auprès des membres du Conseil Constitutionnel pour que cette loi soit censurée.

En le faisant, vous écouterez la voix de millions de Français qui ne veulent pas que soient créées, dans la patrie des libertés, deux classes de citoyens n’ayant pas accès aux mêmes droits. Vous sanctionnerez une obligation collective de vaccination déguisée ne présentant aucune de limite de durée, dans un cadre légal où tout acte médical est censé être consenti de façon libre et éclairée, et non contrainte [2].

La France compte sur vous en ce moment historique, pour simplement faire respecter ses droits et ses libertés. Nous espérons que vous ne la décevrez pas.

Veuillez recevoir, Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel et cher Laurent Fabius, l’expression de ma plus haute considération.

Rodolphe Baquet

Rodolphe Bacquet

Sources :
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4 Réponses à “Lettre ouverte au Président du Conseil constitutionnel”

  1. M Baquet ne parle quasiment que du terme de cette loi inique, mais pas des ambiguïtés et des incohérences.

    Ainsi, cette loi est censée ne pas empêcher les salariés de travailler.
    Mais comment font ceux qui sont obligés de prendre des transports inter-régionaux pour travailler?

    Cette loi es soit disant faite pour empêcher la pandémie, qui n’a jamais existé… Une épidémie certes, mais finalement pas plus importante que celles de la grippe ordinaire..

    Une obligation vaccinale implicite, avec des produits expérimentaux qui ne sont pas des vaccins, et, qui plus est sont plus dangereux que l’infection pour laquelle ils ont été créés!.

    Une obligation qui est non conforme à nos lois et traités internationaux…

    Et oui, là je suis d’accord : obligation collective de vaccination déguisée[…]sachant que tout acte médical est censé être consenti de façon libre et éclairée, et non contrainte

    J’ai honte à ma France.

  2. Bien : Le Cons-eil Cons-titutionnel va rendre sa décision vendredi seulement (c’était prévu pour ce soir à l’origine).

    Je pense qu’ils sont fort ennuyés.
    Que faire?
    Avouer que cette loi inique et eugéniste est anticonstitutionnelle et se faire fouetter par le sadique de l’élysée et les bourreaux qu’il a nommés, ou décréter que cette loi est conforme à la constitution et provoquer une insurrection, une révolte, une révolution et finir avec leurs têtes sur des piques?

  3. Trop drôle , à espérer que le C.C. lise https://pgibertie.com/ site sur lesquel j’ai lu cela :

    La DREES écrit: Attention, les individus non vaccinés ont un risque multiplié par 1 de faire un covid !!/i>

    (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques)

    Perso, je n’ai rien trouvé sur le site de la DRESS, snif, snif.. Pourtant, ce serait bien dans leurs idioties d’écrire cela.

    Bon, 3 commentaires rien que sous cet article… j’ai honte.

    • Mal écrit mes balises!
      La DREES écrit: Attention, les individus non vaccinés ont un risque multiplié par 1 de faire un covid !!
      Seule cette phrase devrait être en italique.
      Le reste est de moi

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