L’Europe marche mal ? Ce qu’il faut, c’est plus d’Europe !

Publié par le 26 Avr, 2024 dans Blog | 1 commentaire

L’Europe marche mal ? Ce qu’il faut, c’est plus d’Europe !

L’Européisme, c’est comme le communisme !

Quand on disait aux communistes que le communisme n’avait réussi nulle part, ils répondaient invariablement :

« C’est parce qu’on n’a pas été assez loin
dans l’application du communisme !
 »

C’est exactement le discours convenu et sans bases solides que les européistes nous servent !

Ils n’apprennent rien de leurs erreurs !

Par exemple, comment ne s’interrogent-ils pas sur cet élargissement constant de l’Europe ? Comment pouvaient-ils croire que ce qui n’a pas marché à 9 puis à 15 pays, fonctionnerait mieux à 27 ?

Et ils envisagent de faire entrer l’Ukraine et la Moldavie ce qui ne fera qu’envenimer le conflit avec la Russie ! Sans parler les négociations pour l’entrée de la Turquie qui continuent …

Il nous faut plus d’Europe !

C’est  le message de Macron dans son intervention, hier, à La Sorbonne.

Hier, j’avais relayé l’excellent édito de Vincent Trémolet de Villers qui avait relu le premier discours de Macron. Aujourd’hui, c’est Nicolas Gauthier, dans cet article de Boulevard Voltaire, qui commente la prestation d’hier de Macron.

En résumé, Macron est le pompier pyromane de l’Europe !

Macron à la Sorbonne : ce que je ferais … si j’étais président !

Ce jeudi 25 avril, Emmanuel Macron discourait à la Sorbonne, histoire de développer sa vision de l’Europe et, accessoirement, de donner un petit coup de pouce à Valérie Hayer, tête de liste de Renaissance, un peu en panne dans les enquêtes d’opinion. La vérité oblige à dire que notre président excelle en ce genre d’exercice, son éloquence n’étant plus à démontrer.

Au cœur de sa causerie, ce triptyque : « Une Europe unie, souveraine et démocratique » ; ce qui vaut toujours mieux que le contraire. D’ailleurs, « tout va bien, même si nous n’avons pas été assez loin. » S’il le dit, ça doit sûrement être vrai.

L’union ? Elle est en cours, même si nos frontières devront « s’étendre à l’Ukraine et aux Balkans occidentaux. » Déjà qu’avec une Europe à vingt-sept, plus personne ne s’y retrouve, c’est la Foire du Trône qui nous attend. La souveraineté ? Elle est en bon chemin : « L’époque où nous achetions notre énergie à la Russie, faisions produire en Chine et déléguions notre sécurité aux États-Unis est révolue. » On aimerait le croire. Mais ce serait oublier que c’est précisément l’ensemble des prédécesseurs d’Emmanuel Macron, à l’Élysée comme à Bruxelles qui, depuis des décennies, nous ont poussés à une telle dépendance. Pareillement, la souveraineté économique est d’autant plus d’actualité que, « face au protectionnisme des Américains et des Chinois, l’Europe a fait preuve de naïveté. » Sans blague ? Pourtant, n’étaient-ce pas des Européens de haut vol, les Alain Minc, les deux Jacques, Delors et Attali (liste non-exhaustive) qui évoquaient la « mondialisation heureuse », allant jusqu’à assurer, lors du traité de Maastricht, en 1992, que l’Europe de demain serait source et mille et une félicités ?

Essayer de réparer ce que lui et les siens ont saccagé ?

D’où l’urgence qu’il y a à reconquérir cette « souveraineté ». Comment ? Rien de plus simple : « En devenant une puissance d’équilibre ». Soit redevenir ce qu’était la France avant que l’Europe ne s’en mêle. C’est pertinent de revendiquer cet héritage gaullien, mais ce serait plus crédible encore si ces propos n’étaient pas tenus par celui qui incarne cette longue lignée de politiciens à courte vue ayant bazardé l’héritage en question.

Ce qui vaut encore pour la politique migratoire, Emmanuel Macron semblant manifestement retrouver quelques charmes à des frontières qu’il a largement contribué à ouvrir aux quatre vents. Mais nul doute que sa politique en la matière sera « ferme et humaine à la fois », pour reprendre l’expression consacrée. Pareillement, celui qui évoque le soft-power des Américains et des Asiatiques qui, entre Netflix, mangas japonais et pop coréenne, porte des « récits différents » du nôtre, est le même pour qui notre pays millénaire avait, affirmait-il au début de son premier mandat, vocation à devenir une « start-up nation », tout en se déhanchant sur le rap de Kiddy Smile en pleine cour de l’Élysée. Cohérence quand tu nous tiens.

Il paraît que « l’humanisme » nous sauvera…

Bref, Emmanuel Macron n’en finit plus de jouer sur les peurs – le reproche précisément fait à ses adversaires du Rassemblement national ou de Reconquête ! –, prétendant que les « démocraties illibérales » nous menacent, au même titre que ces réseaux sociaux, vecteurs de « complotisme », symboles des « influences étrangères ». C’est dire, précise-t-il, que « la bataille est loin d’être gagnée. »

Heureusement, il y a Emmanuel Macron, torse bombé et sabre au clair, qui nous explique quasiment ce qu’il mettrait en œuvre, s’il était un jour président, comme s’il ne l’était pas déjà depuis sept ans. Une chance pour nous, nous possédons notre arme fatale : l’humanisme. « Nous ne sommes pas comme les autres. (…) Nous avons une certaine idée de l’homme qui place l’individu, libre, rationnel et éclairé au-dessus de tout. » Une « liberté » qui fait que le droit européen prime désormais le droit français. Une « rationalité » grâce à laquelle les « Mozart de la finance » ont endetté le pays pour mille ans, et plus si affinités. Quant à « l’éclairage », il semble tout relatif, surtout concernant un président dont on se demande parfois s’il a bien la lumière à tous les étages.

Avec ça, nous voilà équipés pour le gros temps qui s’annonce.

Nicolas Gauthier pour Boulevard Voltaire.

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Une réponse à “L’Europe marche mal ? Ce qu’il faut, c’est plus d’Europe !”

  1. ce qui est sidérant c’est que quasiment personne n’a relevé ces points, à part bien sûr les sites « d’extrême droite de la fachosphère » … aucun ténor de la droite par exemple, alors qu’il y a de quoi montrer sa différence, quand on prétend être l’opposition.

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