Quand un milliardaire se bat pour la liberté d’expression

Publié par le 12 Jan, 2023 dans Blog | 0 commentaire

Quand un milliardaire se bat pour la liberté d’expression

En France, une poignée de milliardaires possède une très grande partie des médias dont la plupart ont, depuis longtemps, perdu tout sens de l’éthique.

En 2017, il aura suffi de compter le nombre de couvertures de magazines dédiées à Emmanuel Macron pour comprendre quel était leur champion.

Ce dernier aura pu constater que ces médias lui auront largement renvoyé l’ascenseur.

Durant la crise sanitaire, la plupart des médias ont mis leur éthique et leur déontologie dans la poche pour relayer servilement la propagande pro-vaccin du gouvernement.

Dans le monde, un milliardaire dénote totalement !

Après avoir révolutionné la voiture électrique haut de gamme et les lanceurs de satellites, Elon Musk veut révolutionner les réseaux sociaux en les rétablissant dans leur rôle majeur de libre circulation des idées.

Pour ce faire, il a racheté, pour 44 milliards de dollars, le réseau Twitter et en a chassé tous les responsables qui y avait installé une censure partisane. Depuis quelques semaines, il publie régulièrement les preuves du contrôle de l’information dans un réseau social qui était sous l’emprise du gouvernement américain, de la CIA et du FBI.

Il a touché un point sensible puisque dans les milieux progressistes, – et même la presse qui prouve ainsi son manque d’éthique – on a poussé des cris d’orfraie en criant aux risques de retour de la désinformation et des discours de haine. Evidemment par désinformation il fallait comprendre information indépendante de la doxa officielle et par discours de haine, entendre contestation de la même doxa.

L’Observatoire du journalisme va consacrer plusieurs articles à Elon Musk. En voici le premier :

Quand Elon Musk taquine le complexe médiatico-répressif.

Depuis que Elon Musk a repris Twitter pour 44 milliards de dollars, la tempête s’est abattue sur lui comme sur le réseau social. Licenciements massifs, avertissements financiers, allers retours sur des décisions annulées ou reportées, instauration d’un compte certifié payant, censure transitoire de certains journalistes, ouverture à Trump et à d’autres, attaques en tout genre. Notre correspondant pour le continent nord-américain prend un peu de hauteur avec une analyse politique du phénomène en deux parties.

Il fait virevolter sa mouche, recycle les soixante-quinze millions de supporters de Trump, indique qu’il soutiendra le gouverneur de Floride Ron de Santis lors de la prochaine présidentielle de 2024. Il garde un œil sur la gauche libertarienne. Il sert aux membres du Congrès la chance de réorganiser le pays. Alors, est-ce que les parlementaires républicains, habituels de l’essai jamais transformé, vont pouvoir faire quelque chose ?

Attendant la réponse, observons la méthode d’Elon Musk.

Braconner sur les terres de Trump

Musk et ses amis sont erratiques, lunatiques, ça va de soi. Ils ont lancé en quelques semaines plus d’une dizaine de vagues de révélations sur les relations coupables entre Twitter, la classe politique, les bureaucraties, la machine du Renseignement. Tous fixés sur le dressage des dissidents politiques, culturels, sanitaires.

Avec le recul, l’on peut y détecter une certaine stratégie, Musk dosant ses attaques en diverses tranches afin que l’opposition finisse par y gaspiller ses cartouches. Chaque vague déplaçant le sujet sur des considérations plus profondes. Nous avions au départ recensé l’essentiel des révélations, par exemple ici. Les choses se sont densifiées depuis, du fait de possibles prolongements judiciaires ou politiques.

L’OJIM n’a pas pour habitude de foncer sur la muleta. Notre propos n’est pas de nous réjouir de découvrir que le dossier Hunter Biden était finalement vrai, ou que les agences de renseignement ont habilement manœuvré contre Donald Trump pendant des années, ou que la vie politique et géopolitique américaine est devenue un perpétuel remake du film « Des hommes d’influence », de Barry Levinson avec Robert de Niro et Dustin Hoffmann. Nous nous doutons qu’à court terme, rien ne sortira de cette affaire. Mais nous y voyons déjà une capture par Musk des supporters de Trump. Lourde de conséquences.

Voici donc aujourd’hui une synthèse assez complète d’allégations (fort bien ici présentée par le site turc Anadolu ainsi que le site du Wall Street Journal) :

  • Constitution de listes noires secrètes (« de-amplify ») ;
  • Ingérences électorales, par exemple dans l’affaire de l’ordinateur de Hunter Biden ;
  • Bâillon (« shadow banning ») ;
  • Bannissement ;
  • Alertes (« flagging ») aux fins de « modération » envoyées à Twitter par le FBI (en particulier dans le contexte post élection présidentielle) ;
  • Demandes de plus en plus insistantes de la part du FBI sur diverses dossiers ;
  • Recyclage de l’effet Russiagate : le FBI invoque les influences de l’étranger pour solliciter davantage Twitter ;
  • Censure (monnayée semble-t-il par les agences de renseignement) de toute information nuisible à Biden ;
  • Relayage des opérations de guerre psychologique du Pentagone ;
  • FBI devenant le guichet unique, ou portier unique (« doorman to surveillance ») des diverses agences de renseignement dans le cadre d’un vaste programme de surveillance (réseaux sociaux) des américains,
  • Censure COVID visant des scientifiques reconnus internationalement
  • Fermeture de 250 000 comptes à la demande du gouvernement

Notons aussi que Elon Musk est lui-même entré dans le commentaire, donnant un sens général au discours officiel. Musk observe d’abord que les théories du complot sur Twitter qui furent réprimées n’étaient somme toute pas si fausses. Ensuite, que les relations entre Twitter (et par extension les GAFAM) avec le FBI (par extension l’ensemble des agences de renseignement) sont incestueuses. Et il feint de s’étonner que les médias ne se rebellent pas contre une telle situation. Tout en inquiétant le tombeur de Trump, Antoni Fauci, l’accusant d’avoir menti sous serment devant les parlementaires.

À suivre.

L’Observatoire du journalisme.

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