Tout se met en place pour nous faire taire !

Publié par le 24 Jan, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Tout se met en place pour nous faire taire !

En écho à mon précédent article :

Ils ont abîmé la liberté d’expression en 2019

je relaye ce matin un texte d’Amaury Brelet paru hier dans Valeurs actuelles, qui nous présente la composition du nouveau comité anti-fake news  mis en place au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA).

Ce comité va travailler dans le cadre de la loi  AVIA dont le but serait de lutter contre la haine sur internet.

Une vraie loi liberticide !

Voici quelques extraits de cet article édifiant qui nous présente le casting de ce comité comme une incroyable cohorte de militants progressistes et/ou gauchistes :

Ils sont pour Macron, les migrants, l’écologie
et contre Trump, Zemmour, Valeurs actuelles :
ces nouveaux “experts” anti-“fake news” du CSA.

Plusieurs membres de ce comité, destiné à conseiller le CSA en matière de lutte contre la désinformation, se distinguent par leur parti pris idéologique et militant. Parmi eux, des journalistes féministes, l’épouse de Thomas Piketty et même un élu de gauche.

Le 12 décembre dernier, l’organisme de contrôle révélait la composition de son nouveau comité d’experts » (paritaire) sur la lutte contre la désinformation en ligne, piloté par Michèle Léridon, présidente du groupe de travail « Droits et libertés, pluralisme et déontologie ». Son objectif : « Apporter une expertise aussi bien juridique, économique, scientifique et technologique qu’éthique » au CSA.

Mais à y regarder de plus près, plusieurs membres
n’ont rien d’« experts » neutres et impartiaux.

Florilège :

Divina Frau-Meigs :

« professeure en sciences de l’information et de la communication à l’Université Sorbonne nouvelle – Paris III, milite notamment pour la création d’un « observatoire des médias » pour lutter contre les « fake news », pour « adosser l’éducation aux médias et au numérique aux valeurs des droits de l’homme » et pour « un Internet d’intérêt général non-commercial ». Quand elle ne partage pas sur Twitter ses analyses sur la « malinformation » ou des appels à plus de régulation, elle y relaie un message qualifiant la chaîne conservatrice Fox News de « menace pour la sécurité nationale des États-Unis » ou les conseils de Michelle Obama à l’activiste écologiste Greta Thunberg (« Ne laisse personne atténuer ta lumière… Tu as tellement à offrir. Ignore les sceptiques et sache que des millions de gens t’encouragent »).

Valeurs actuelles ? « Des valeurs à vomir ! »

Christine Balagué :

« professeure à l’Institut Mines-Télécom Business School, est une militante LREM et groupie du président de la République qui ne cache pas ses opinions de gauche sur Twitter, où elle relaie Jacques Attali, Anne Hidalgo, Thomas Piketty et Ségolène Royal, entre autres. Féministe, écolo et pro-migrants, cette ex-vice-présidente du Conseil National du Numérique de 2013 à 2015, en charge des… libertés individuelles et nommée par le gouvernement de François Hollande, aime aussi y partager ses sujets d’intérêts, comme la « diversité », la pédophilie dans l’Eglise catholique (elle compare Rome à Sodome), les affaires judiciaires des politiciens de droite ou la destitution de Donald Trump. 

Florilège de messages énamourés :

« Bravo et on sera là au 2ème tour ! », « Fière d’être en Marche ! J’ai donné, et vous ? », « Quel plaisir ce débat ! Vacuité du programme FN, nullité de sa candidate, et Macron, lui, excellent. Les partisans de MLP ont dû avoir honte », « Enfin la France choisit le rassemblement, le progrès, l’Europe et l’intelligence collective », « Bravo Emmanuel Macron, fière de la France et des Français ce soir ».

Plus récemment, enfin, elle partageait même un tweet dénigrant la soirée sur l’Europe, organisée par Valeurs actuelles au Cirque d’Hiver, en avril dernier : « Une vraie vulgarité un tel parterre ! […] Triste cirque ! Des “valeurs” à vomir ! »

Une ex-conseillère de Benoît Hamon …

Julia Cagé : 

« Assistant Professor en économie à Sciences Po », est une économiste militante de 35 ans, passée par la Fondation Jean-Jaurès et Terra Nova, mais aussi l’épouse de Thomas Piketty, l’économiste néo-marxiste et coqueluche de la gauche radicale. A la présidentielle de 2012, elle cosignait un appel en soutien au candidat socialiste François Hollande, « le plus apte à redresser la France et rassembler les Français ». On a vu le résultat. Cinq ans plus tard, elle cosignait à nouveau une tribune en faveur de Benoît Hamon à la primaire de la gauche, « Pour un revenu universel crédible et audacieux », une mesure délirante et au coût stratosphérique de plus de 400 milliards d’euros, avant d’intégrer son équipe de campagne comme responsable des questions économiques. Enfin, elle était nommée cette année au prix du meilleur jeune économiste de France, créé notamment par Le Monde, un gage de qualité.

Sa vision de la presse est bien entendu tout aussi engagée. Dans son livre intitulé « Sauver les médias. Capitalisme, financement participatif et démocratie », Julia Cagé plaide pour limiter le pouvoir des grands actionnaires de la presse au profit des salariés et des lecteurs.  Ex-chroniqueuse pour Alternatives économiques et France Culture, elle y déclarait le 12 décembre :

« L’information doit être un bien public, produite par l’audiovisuel public avec son savoir faire et ne peut pas être dépendante de la logique financière du gouvernement. » Bref, la radio d’État doit faire la propagande de la gauche aux frais du contribuable. Un parti pris évident qui ne la retient pas de siéger depuis 2015 au conseil d’administration de… l’AFP.

Contre Trump le « fasciste » et Bellamy « l’homophobe »

Boris Jamet-Fournier :

« responsable du département recherche et innovation de l’Institut national de l’audiovisuel » (INA), est lui carrément adjoint au maire PS du 4e arrondissement de Paris et secrétaire national adjoint en charge du numérique et des réseaux sociaux au Parti socialiste. Ce militant de gauche et ex-membre du comité de soutien à Anne Hidalgo, qui a fait campagne pour Barack Obama et François Hollande, intégrait aussi, en 2014, le secrétariat d’État à la réforme de l’État. Conseiller de grandes entreprises (YouTube, France Télévisions), Boris Jamet-Fournier a même participé à la récente campagne d’intimidation, liée aux Sleeping Giants et visant Éric Zemmour, pour

« empêcher CNews d’offrir une visibilité quotidienne à un raciste multirécidiviste » (sic).

Sur Twitter, cet activiste affiche d’ailleurs sans gêne ses opinions :

  • Il y dénonce les « délires racistes » de l’éditorialiste du Figaro qui « n’a pas le droit de s’exprimer » (sic),
  • accuse LR de poursuivre « leur poussée vers l’extrême-droite »,
  • condamne le « pouvoir brutal, raciste, néo-libéral et populiste » voire « fasciste » de Donald Trump,
  • fustige « l’homophobie éminemment condamnable » de François-Xavier Bellamy »,
  • accuse François Fillon d’avoir « fraudé et insulté la justice ! »,
  • compare l’organigramme de l’UMP au « mur des cons »,
  • se propose d’aller « aider les migrants » en Méditerranée,
  • marche pour le climat « pour crier l’urgence écologique et sociale ! »,
  • soutient Anne Hidalgo,
  • appelle à « lutter contre la haine anti-musulman-e-s »,
  • refuse l’expression « racisme anti-blanc »,
  • et appelle même à « lutter » contre la « ligne éditoriale parfaitement haineuse » deValeurs actuelles.

La liquidatrice d’Éric Zemmour

Sophie Vigier :

« développeuse, directrice générale de l’Ecole 42 », « aime » sur Facebook Christiane Taubira, Najat Vallaud Belkacem, Anne Hidalgo, Greenpeace et Libération. Mais le cheval de bataille de la patronne de l’établissement créé par le macroniste Xavier Niel, c’est d’abord « la diversité », « la parité » et le féminisme. Administratrice de l’association de promotion de la mixité Jamais Sans Elles, elle déplore une humanité « numérisée par des hommes blancs appartenant à une catégorie socioprofessionnelle supérieure ».

Raphaël de Andréis :

« PDG d’Havas Village France, président des agences créatives Europe du sud chez Havas », est lui un écolo dans l’âme, fan de Greta Thunberg et de Yann Arthus Bertrand. Ce publicitaire bien-pensant, passé par Canal Plus, est l’auteur d’un roman dystopique dont le sous-titre a de quoi faire peur : « Écologie : la démocratie a échoué, l’heure de la dictature est venue. »

Cécilia Ragueneau :

« ancienne directrice générale d’iTELE et RMC, ex-directrice générale adjointe de BVA », peut, de son côté, se vanter d’avoir sacrifié Éric Zemmour sur l’autel du politiquement correct, lorsqu’elle dirigeait la chaîne d’info en continu du groupe Canal Plus, en 2014, après dix ans de collaboration. En cause : des propos tenus dans la presse italienne par l’éditorialiste sur les musulmans. A l’époque, la direction avait même refusé de diffuser l’entretien qu’elle lui avait pourtant réclamé pour s’expliquer. Drôle de conception de la liberté d’expression. Ironie de l’histoire, iTELE a été condamnée, deux ans plus tard, par le tribunal de grande instance de Nanterre, pour « rupture abusive » de contrat, et a dû lui verser 50 000 euros, avant que le journaliste ne revienne finalement par la grande porte, cette année, sur… la même chaîne, rebaptisée depuis CNews, où son émission bat des records d’audimat.

Le Monde, France Info, le CFJ…

Bruno Patino :

« directeur éditorial d’Arte France, directeur de l’École de journalisme de Sciences Po », est, lui, passé auparavant par l’ONU, Le Monde, Canal Plus, Télérama, France Culture et France Télévisions. Difficile de faire plus consensuel. Autres figures issues des médias parmi ce « comité d’experts » :

Lucas Menget :

« directeur-adjoint de la rédaction de France Info »

Christophe Deloire :

« secrétaire général de Reporters sans frontières », pour qui « la trumpisation du débat public est un danger pour nos systèmes démocratiques ». Ce dernier avait présidé plus tôt le Centre de formation des journalistes (CFJ), LA pépinière de la presse conformiste, où aucun étudiant de première année n’avait choisi Sarkozy au premier tour de la présidentielle en 2012, à l’occasion d’un vote interne, avant de plébisciter exclusivement la gauche au second (50 % pour Hollande, 30,5 % pour Mélenchon et 19,4%, blanc).

Enfin, Pauline Talagrand :

« adjointe au chef des réseaux sociaux et du fact-checking de l’AFP », complète la fine équipe. Comme d’autres « expertes », elle milite ouvertement pour la cause féministe. L’an passé, la journaliste et une de ses collègues ont été chargées par la directrice de l’Information, Michèle Léridon, de rédiger un rapport sur… la place accordée aux femmes dans les contenus produits quotidiennement par l’agence de presse publique. Parmi les mesures : un rappel à la rédaction, dans la charte des bonnes pratiques éditoriales, à veiller « à refléter la diversité de la société dans les contenus AFP », « édicter des règles claires sur la féminisation des titres et fonctions ainsi que sur le traitement des violences conjugales… » et organiser « une demi-journée de sensibilisation sur la représentation des femmes dans les médias ainsi qu’une table ronde à l’AFP avec des personnalités féminines. »

Les « copines » féministes de l’AFP

Le 22 novembre, Pauline Talagrand coordonnait cette fois-ci un dossier de l’agence, teinté de militantisme et intitulé « “Une femme tous les trois jours” : derrière les chiffres, une année de féminicides en France ». Le lendemain, elle défilait à Paris contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes à Paris. Sur Twitter, elle relayait aussi un rapport de l’association de femmes journalistes Prenons la Une aux chapitres très explicites : « Journaliste femme en milieu masculin », « Racisme dans les rédactions », « Discriminations contre les personnes LGBT+ », « Harcèlement sexiste et cyber-harcèlement », « Nos corps dans les rédactions : âgisme, validisme et grossophobie. » Intervenante à l’ESJ Lille, elle « likait » enfin, le 16 décembre, un tweet de l’école se réjouissant de la venue de la journaliste Titiou Lecoq, auteur d’un livre intitulé « Libérées, le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale ».

Enfin, ce « comité d’experts » est piloté par Michèle Léridon,

qui a rejoint le CSA en février dernier. Cette ancienne directrice de l’information et membre du comité exécutif de l’AFP doit sa désignation au président de l’Assemblée Richard Ferrand.

« Cette instance représente un rempart indispensable face aux informations données sans vérification ou manipulées, et au déferlement d’images diffusées parfois sans le recul nécessaire, avait-elle affirmé lors de sa nomination, se disant « à titre personnel » favorable à la création d’un conseil de déontologie de la presse.

Et peu importe si l’AFP est régulièrement épinglée pour sa désinformation, sur Israël par exemple. Il y a un mois, l’agence diffusait même une « fake news » critiquant Trump sur la question des migrants pour des faits survenus sous… Obama. Michèle Léridon, elle, n’hésitait pas à demander à ses reporters de réécrire leurs dépêches jugées… trop sexistes ou stéréotypées.

Les autres personnalités qui composent ce comité de 18 membres sont : Valérie-Laure Benabou, « professeure de droit privé à Aix-Marseille Université », Yves Caseau, « directeur des systèmes d’information du Groupe Michelin, membre de l’Académie des technologies », Lucien Castex, « secrétaire général d’Internet Society France », Catherine Emprin, « directrice générale de BETC, membre du comité de Paris de Human Rights Watch », Frédéric Filloux, « président-directeur général de Deepnews.ai », Marie-Anne Frison-Roche, « professeure de droit économique à Sciences Po », Albert Moukheiber, « docteur en neurosciences cognitives, psychologue clinicien, chargé de cours à l’université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis ». Il sera consulté par le CSA pour la mise en œuvre de ses nouvelles compétences et pourra même formuler des avis et des propositions. Sa première réunion a eu lieu le 13 décembre dernier.

Amaury Brelet pour Valeurs actuelles.

En conclusion

Il faut que le président du CSA ait totalement perdu de vue la mission du CSA – où l’impartialité et l’indépendance devraient être les seules priorités – pour oser imposer un tel casting militant !

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