Ukraine : l’Europe veut-elle réellement la paix ?

Publié par le 3 Nov, 2022 dans Blog | 2 commentaires

Ukraine : l’Europe veut-elle réellement la paix ?

« Nous ne cherchons pas l’apaisement ! »

C’est par ces mots qu’Ursula Von Der Leyen a résumé la position de la Commission européenne vis-à-vis de la guerre en Ukraine.

Mais quel est donc le mandat de cette femme qui avait déjà négocié seule face à Pfizer la politique vaccinale de l’Europe et qui, aujourd’hui, se croit cheffe d’une armée européenne qui n’existe pas ?

L’Europe a déjà versé des sommes considérables à l’Ukraine et vient de décider d’une rente mensuelle  pour ce pays où, on le sait, la corruption est structurelle. Est-ce légitime ?

Et les chefs des états européens laissent faire cette femme sans mandat, et eux-mêmes se gardent bien d’interroger le peuple sur son acceptation de cette guerre !

Avez-vous remarqué qu’aucun sondage n’est publié concernant l’opinion du peuple français sur l’engagement européen contre la Russie ! Il faut que la presse soit à ce point muselée pour une telle omerta !

Je relaye ce matin un article paru dans le Saker francophone. Dans cet article, l’hypothèse est faite que les dirigeants des Etats-Unis et de l’Europe craignent une révolte de leurs peuples contre la politique progressiste qui y est menée et que la guerre avec la Russie n’est qu’une diversion pour stopper cette potentielle révolte.

Attention : Il s’agit d’un article ouvertement pro-russe que je prends la liberté de relayer puisque dans tout l’espace médiatique sévit une propagande anti-russe forcenée.

Chaque jour qui passe, les gouvernements font pression sur différents organismes pour faire taire toute voix qui ne condamnent pas absolument la Russie. Les médias russes Russia Today et Sputniks ont été interdits de diffusion en Europe et même des plates-formes indépendantes comme Odyssée et Rumble sont en train de lâcher prise face aux pressions des progressistes.

Voici donc cet article du Saker francophone que chacun reste libre d’accepter comme un certain point de vue ou de rejeter comme dissident :

Le désespoir des élites pousse l’Union européenne à prendre officiellement parti dans la guerre en Ukraine

Les dirigeants des États-Unis et de l’Europe veulent déclencher une guerre contre la Russie avant que leur propre peuple ne déclenche une guerre civile contre eux.

Cette semaine, le sommet des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne a formellement engagé le bloc à former les forces militaires ukrainiennes sur le territoire de l’UE pour lutter contre la Russie. Cela fait inévitablement devenir les 27 pays de l’UE des participants à la guerre en Ukraine.

Il y a près de deux mois, dans un précédent éditorial hebdomadaire de Strategic Culture, publié le 19 août, nous postulions que le conflit en Ukraine avait déjà métastasé en une Troisième Guerre Mondiale. Cet avertissement a été corroboré par l’escalade spectaculaire de l’engagement militaire de l’alliance de l’OTAN dirigée par les États-Unis et de l’Union européenne en Ukraine.

Cette semaine, le Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne a annoncé une mission d’assistance militaire (EUMAM) à l’Ukraine qui impliquerait la formation de 15 000 soldats ukrainiens au cours des deux prochaines années. L’Allemagne et la Pologne seront les principaux centres de formation. Le quartier général de l’EUMAM sera situé à Bruxelles. Cela indique une planification à long terme de la guerre et, malheureusement, le rejet de toute forme de solution diplomatique.

Le programme de formation à l’échelle de l’UE n’est que l’adoption officielle et globale de missions qui avaient jusqu’à présent été entreprises plus discrètement au niveau national et bilatéral. Les États-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne ont des conseillers militaires en Ukraine depuis 2014, où ils ont encadré des formations néonazies telles que le bataillon Azov. L’entraînement des troupes ukrainiennes a également été mené en France, en Allemagne, en Espagne, au Portugal, au Danemark, en Norvège, en Suède, en Estonie et dans les autres États baltes.

Mais ce que les ministres des affaires étrangères de l’UE ont déclaré cette semaine, c’est une participation systématique à la guerre en Ukraine contre la Russie à l’échelle du bloc.

Juridiquement parlant, l’entraînement officiel de troupes sur le sol européen en vue d’un déploiement actif dans la guerre rend l’UE partie prenante à la guerre.

Cela a de graves conséquences sur la manière dont la Russie peut légitimement conduire ses forces militaires. Les États européens sont potentiellement devenus les cibles de frappes militaires russes.

On peut soutenir que c’était déjà le cas à un stade beaucoup plus précoce, lorsque les membres européens de l’OTAN se sont joints aux États-Unis pour inonder l’Ukraine d’armes de plus en plus meurtrières.

La Russie a averti à plusieurs reprises que les armes de l’OTAN fournies à l’Ukraine rendent l’axe dirigé par les États-Unis partie prenante à cette guerre. Ainsi, le conflit n’est plus une guerre par procuration, mais devient une confrontation à part entière.

Chaque semaine, les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN annoncent la livraison d’armes plus lourdes à l’Ukraine. On estime qu’un total de 42 milliards de dollars d’armement a été envoyé ou promis à l’Ukraine par les puissances occidentales, dont près des deux tiers (28 milliards de dollars) par les États-Unis.

Outre l’intensification de la formation des militaires ukrainiens sur le sol européen, l’UE a également alloué cette semaine 500 millions d’euros supplémentaires pour aider à la fourniture d’armes au régime de Kiev. Le mécanisme de financement porte le titre orwellien de « Facilité européenne pour la paix« .

Le chancelier allemand Olaf Scholz a promis de nouvelles fournitures d’obusiers automoteurs, de systèmes de défense aérienne et de systèmes de lance-roquettes multiples. La semaine dernière, le président français Emmanuel Macron a également promis davantage d’obusiers, de systèmes de défense antiaérienne et de missiles.

Les dirigeants de l’Union européenne, comme ceux des États-Unis et de l’OTAN, semblent pris d’une folie criminelle.

Une escalade supplémentaire dans cette guerre entre l’Ukraine et la Russie est survenue cette semaine quand le bloc de l’OTAN a effectué des exercices de guerre nucléaire en Europe visant la Russie. Les avertissements de Moscou, selon lesquels le sentier de la guerre pourrait conduire à une catastrophe planétaire, ont été imprudemment déformés par les puissances occidentales qui ont prétendu que la Russie avait recours au « chantage nucléaire ».

Le double langage des États-Unis et de leurs vassaux européens est stupéfiant. Le président américain Joe Biden a évoqué le danger d’un « Armageddon nucléaire ». Des dirigeants européens comme Scholz et Macron ont soi-disant mis en garde contre une confrontation directe avec la Russie. Et pourtant, ces mêmes politiciens occidentaux et leurs semblables continuent d’attiser la guerre en Ukraine jusqu’à atteindre des proportions cataclysmiques.

Aucun dirigeant occidental n’a proposé de solution diplomatique pour régler la guerre en Ukraine ni ne s’est attaqué aux problèmes de sécurité stratégique de fond qui ont déclenché le conflit.

Le chaos politique et économique qui s’empare de la Grande-Bretagne – avec la démission forcée de l’infortunée première ministre Liz Truss cette semaine après seulement six semaines à Downing Street – est un signe révélateur du malaise plus général qui afflige les États occidentaux en raison de l’implosion de leurs économies. Les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union européenne subissent un véritable effondrement économique dû à la faillite de leurs systèmes économiques.

Les chiffres montrent des niveaux sans précédent de pauvreté et d’effondrement social. Les manifestations publiques et les grèves industrielles contre les politiques bellicistes et les urgences liées au coût de la vie se multiplient dans les villes européennes et américaines. L’effondrement systémique est en cours depuis des décennies, mais il est accéléré par des politiques impérialistes malavisées visant à confronter la Russie (et la Chine). L’arrêt auto-infligée du gaz russe vers l’Europe est l’ultime drone kamikaze, tiré par les élites européennes sur leur propre peuple !

En réalité, la guerre en Ukraine est une épreuve de force géopolitique contre la Russie pour soutenir un ordre occidental ancien et moribond dirigé par les États-Unis, dans lequel Washington est l’hégémon présumé servi par des satellites européens flagorneurs. Les jours de cet ordre impérialiste sont comptés.

Au cours du siècle dernier, deux guerres mondiales ont été déclenchées afin de sauver le capitalisme occidental en faillite. Dans une mesure horrible, ces guerres ont partiellement réussi à régénérer le système, ou du moins à retarder sa némésis.

Aujourd’hui, à nouveau, le système occidental est confronté à une crise existentielle. Les institutions dirigeantes s’efforcent désespérément de survivre dans un contexte de craintes légitimes de bouleversements sociaux révolutionnaires. Cette situation extrême explique pourquoi les élites politiques occidentales prennent des décisions criminellement imprudentes et risquent de manière perverse une guerre catastrophique, tout cela sous le couvert de noblesse, bien sûr.

Les dirigeants des États-Unis et de l’Europe veulent déclencher une guerre contre la Russie avant que leur propre peuple ne déclenche une guerre contre eux.

Heureusement, la Russie est plus que capable de se défendre. Mais cela n’exclut pas une erreur de calcul désastreuse.

Les coupables de cette situation infernale sont les élites occidentales, leurs maîtres oligarques et le système capitaliste moribond. Les citoyens occidentaux doivent leur demander des comptes à tous les niveaux. [C’est un souhait qui, hélas, me parait bien idéaliste, vue l’ampleur de la propagande. NdT]

Le Comité éditorial de Strategic Culture

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

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2 Réponses à “Ukraine : l’Europe veut-elle réellement la paix ?”

  1. Nous ne cherchons pas l’apaisement !

    Pour qui se prend la toto !!!

    Qui lui a demandé de faire cette politique,
    qui lui a demandé de faire l’imbecile ?
    .
    .
    Les dirigeants des États-Unis et de l’Europe veulent déclencher une guerre contre la Russie avant que leur propre peuple ne déclenche une guerre contre eux.

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