Ils nous avaient promis un Nouveau Monde

Publié par le 24 Sep, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Ils nous avaient promis un Nouveau Monde …

« C’est très ancien monde ! »

Combien de fois avons-nous entendu, au début du quinquennat, cette remarque méprisante, quand on osait critiquer les mesures prises par la République en marche !

Ils devaient enterrer l’Ancien Monde, avec toutes ses turpitudes ! Oui, ils nous avaient promis un Nouveau monde merveilleux, où la politique politicienne n’aurait plus droit de cité ! Sans magouilles et sans mensonges !

Mais rapidement, on a tous compris que le Nouveau monde ressemblait furieusement à l’Ancien, parfois même en pire !

Les électeurs de la République en marche l’ont bien compris, qui ont éliminé, dès le premier tour, tous les candidats LREM des six élections législatives partielles du dernier week-end.

Vous noterez que la presse généraliste a été extrêmement discrète sur cette raclée qui pourtant fera date dans les annales de la politique.

Les réformes sociétales d’Emmanuel Macron ont été votées en force, parfois en catimini. Songez qu’en toute discrétion, les progressistes forcenés de LREM ont autorisé l’interruption de grossesse jusqu’au terme, en cas de détresse sociale. On imagine bien les interprétations fallacieuses qui pourront être faites à partir de la notion de détresse sociale …

La PMA pour toutes a même fait des dégâts dans les rangs-mêmes de la République en marchent en la personne d’Agnès Thill qui a été exclue du parti pour s’être opposée à la disparition délibérée de la figure paternelle dans la loi de bioéthique.

Guyonne de Montjou nous présente le livre que vient d’écrire Agnès Thill dans un article du dernier Figaro Magazine :

Agnès Thill – Au nom des pères

 

Energique bout de femme à la simplicité désarmante, Agnès Thill arbore une fraîcheur que la violence politique n’a pas fanée. Elle s’adresse aux adultes avec la même placidité que s’ils étaient les enfants dont elle a été l’institutrice et la directrice d’école pendant trente-cinq ans, avant qu’elle ne croise la route d’Emmanuel Macron « en marche » vers le pouvoir. « Nous sommes dans une démocratie dangereuse, s’enhardit cette députée de l’Oise, dans le café où nous la retrouvons à proximité du Palais-Bourbon. Quand les mots perdent leur sens, la tyrannie n’est jamais loin. » Issue d’un milieu modeste, passée par le Parti socialiste et la franc-maçonnerie, elle a osé dénoncer l’existence d’un groupe minoritaire actif – le « lobby LGBT » – à l’Assemblée nationale, au moment où celle-ci préparait le vote du texte de révision de la loi de bioéthique. L’une des dispositions de la loi, qui arrive au Sénat en deuxième lecture à l’automne, ouvre la voie à la procréation médicalement assistée aux femmes seules et aux couples de lesbiennes.

Conspuée, humiliée, menacée, exclue du parti majoritaire et du groupe LREM en juin 2019, elle est intarissable quant au « déni d’opinion » dont elle a été victime, qu’elle expose dans un livre confession qui paraît la semaine prochaine. « Ça a été un lynchage, établit-elle d’une voix sans amertume. Je ne suis pas homophobe. Le dossier d’exclusion est vide », atteste l’élue de 56 ans, qui s’était montrée favorable au mariage pour tous en 2013. Sa faute ? Avoir défendu la figure du père.

Le 24 septembre 2019, Agnès Thill prenait la parole dans l’hémicycle :

Nous y voilà. La France va inscrire dans sa loi le père facultatif, et permettre la venue au monde d’enfants sans père. Qui êtes-vous pour vous permettre une telle mutilation ? Est-ce à dire qu’un père est inutile ? […]  Avez-vous seulement conscience de la société d’élimination que vous créez ?

Quelques secondes plus tard, s’adressant toujours au gouvernement devant la représentation nationale :

Votre loi, c’est s’offrir un être humain qui n’est, ni un objet, ni un projet, ni une promesse de campagne. […] La liberté si fièrement revendiquée n’est qu’une liberté de consommateurs. Des Français accèdent à un hard-discount reproductif qu’il faudra reconnaître en France.

La confiance que cette femme inspire tient au beau sourire et aux bonnes mains qu’elle agite ou croise sans calcul. « En quoi étais-je un danger pour mon groupe parlementaire de 300 élus ? questionne-t-elle ingénument. Et s’ils avaient simplement peur que je n’éveille les consciences ? Étrange démocratie », conclut celle qui vient de rejoindre le groupe UDI, Agir et Indépendants dans l’hémicycle. Ce livre se dresse comme un rempart contre la doxa, l’idéologie dominante qui circule au milieu des peurs, attisée par les souffles furieux de militants minoritaires. Il ouvre une voie à rebours de la résignation.

« Je suis sûre d’avoir raison. Je ne fais que dire la vérité », insiste-t-elle. « Qu’a donc à faire la vérité dans un monde soumis à la réalité, qui roule vers la guerre sur les rails bien lisses des propagandes ? » s’interrogeait Emmanuel Berl en 1946. Au-delà de l’hommage rendu à son propre père et des témoignages poignants recueillis auprès de ses élèves, Agnès Thill décrit des séances parlementaires dignes d’une pièce de Ionesco, avec des ersatz de débat et des votes sans surprise. Dans un savoureux passage, elle raconte comment Richard Ferrand tronque, profitant d’une consultation à main levée, le résultat d’un vote. « Que l’opposition soit là ou pas, c’était pareil. Ce que le gouvernement a écrit sera fait. Ci-gît notre étrange démocratie. »

Guyonne de Montjou pour Le Figaro Magazine.

C’est ainsi que le Nouveau Monde aura traité les enfants qui naitront sans père par la seule volonté de ces progressistes sans foi, ni loi !

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