Qu’est-ce que c’est que ce machin déontologique ?

Publié par le 29 Jan, 2021 dans Blog | 1 commentaire

Qu’est-ce que c’est que ce machin déontologique ?

Christine Kelly et Eric Zemmour viennent d’être épinglés par le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) pour des propos d’Eric Zemmour dans l’émission Face à l’info.

Mais qu’est-ce donc que ce CDJM ? Il s’agit d’une association (loi de 1901) qui a été créée en 2019 à l’initiative d’Edouard Philippe avec l’objectif de conforter la liberté d’expression et l’indépendance des médias.

Notons que c’est le président de l’AFP, Emmanuel Hoog, qui avait été chargé de mettre sur pied cette association ce qui n’était déjà pas un gage d’indépendance.

Concernant l’indépendance des médias, on pourrait penser que le CDJM est occupé à plein temps par les médias de service public et particulièrement par France Inter dont la partialité et le sectarisme sont criants.

Mais non ! C’est plutôt CNews qui est dans le collimateur de cette association !

Qu’est-il reproché à Christine Kelly et Eric Zemmour ?

Voilà ce qu’on lit sur le site du CDJM :

Les 62 saisines recevables selon les critères définis aux articles 1 et 2 du règlement intérieur du CDJM formulent à l’encontre de Mme Kelly le grief d’avoir laissé M. Zemmour porter des accusations graves contre M. Bouhafs sans réagir.

Monsieur Zemmour s’indignait qu’un syndicat de journalistes ait été accompagné de « monsieur Bouhafs, qui s’appelle journaliste et qui est en fait militant ».

Il avait ajouté : « Vous n’allez pas me dire que lui n’est pas un militant. Un militant indigéniste. Un militant islamiste. Et… et… le SNJ [Syndicat national des journalistes, ndlr] va avec lui. Donc vous voyez qu’il y a une conjonction idéologique. Je n’invente rien.

M. Zemmour affirme comme un fait avéré que M. Bouhafs est un militant indigéniste et un militant islamiste. Les engagements militants connus de M. Bouhafs sont sa candidature aux législatives 2017 sous l’étiquette La France insoumise, sa présence dans des manifestations antiracistes, une dénonciation de l’islamophobie, un soutien au comité Adama contre les violences policières, une opposition à la proposition de loi « sécurité globale ». On ne trouve pas publiquement trace d’un engagement ou d’une opinion relevant de ce qu’on appelle « indigénisme ».

La suite, du même tonneau, est à lire sur le site du CDJM.

Valeurs actuelles a publié un article qui dénonce la complaisance du CDJM avec Taha Bouhafs.

Il reproduit ce tweet de Taha Bouhafs :

et ajoute :

Au-delà de son discours ambigu sur la laïcité, l’homme de toutes les manifestations est également partisan d’un antisionisme radical, voire paranoïaque. A la suite de l’agression antisémite d’Alain Finkielkraut lors d’une manifestation de Gilets jaunes, Taha Bouhafs a reproché à Benoît Hamon d’avoir pris la défense de l’écrivain, le suspectant par son geste de vouloir entrer dans les bonnes grâces du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). « Sacré Benoît, c’est bientôt le dîner du CRIF, et t’as pas envie d’être privé de petits fours, je comprends », a-t-il tweeté. Un communiqué typique du “journaliste des luttes”… Sans jamais franchir la ligne rouge, Bouhafs dissimule son propos épineux derrière un humour caustique. Comment expliquer alors qu’un organisme, se piquant d’être le Conseil de déontologie des journalistes, n’ait pas fait preuve de plus de nuance dans l’analyse du personnage ?

Il conclut ainsi :

Déontologie ou idéologie ?

D’après les hauts faits de certains “conseillers” de cette instance privée et non représentative, il semblerait qu’une confusion notable entre journalisme et militantisme de gauche règne au sein du CDJM. Un épisode marquant du parcours de Dominique Pradalié, secrétaire adjointe de l’association, en offre un exemple probant. En 2018, cette dernière a participé à un congrès de la Fédération Internationale des Journalistes à Ramallah, capitale de l’autorité palestinienne en Cisjordanie, durant laquelle Philippe Ruth, président de la FIJ, a décerné une carte de presse « honorifique » à Rami Hamdallah. Beau cadeau fait au Premier ministre palestinien … Un fort parti pris antisioniste qui interroge, venant d’une représentante du Saint Conseil de la “neutralité journalistique”.

Une instance non-reconnue par les journalistes

Au-delà de ses accointances politiques, le CDJM souffre d’un cruel manque de légitimité au sein de la profession journalistique. « Cette association essaie de s’ériger en tribunal suprême et moralisateur de la profession », estime Clément Weill-Raynal, syndicaliste FO à France Télévision et journaliste à l’origine des révélations dans l’affaire du “Mur des cons”. Bien que soucieux des questions de déontologie, ce dernier se dit plutôt réservé quant au principe même d’une instance centralisée réglementant la profession. Et il n’est pas le seul.

Acrimed, Mediapart, Marianne, l’AFP, Challenges, L’Express, Le Figaro, France Inter, France Info, France Bleu, LCI, l’Obs…Le Monde et Libération mis à part, la plupart des grands titres français ont signé un texte commun en 2019, signifiant qu’ils ne participeraient pas à la création du CDJM. « Nous refusons de tomber dans ce que nous considérons à ce stade comme un piège », concluait la tribune. Un an plus tard, Marianne constatait, à la suite des premiers avis émis par le Conseil au sujet d’une interview de Juan Branco sur BFMTV, que le CDJM avait « produit ce qu’il était condamné à produire : des analyses forcément subjectives, partiales et partielles, guidées par les appréciations propres de ses conseillers ». Une fois n’est pas coutume.

Pour terminer, on pourrait se demander pourquoi le CDJM ne trouve rien à redire aux attaques mensongères de Télérama (hebdo télé du camp du bien) contre la Fondation Jérôme Lejeune. Le « journaliste » Samuel Gontier avait en effet traité la fondation de mafia catho intégriste !

La Fondation Jérôme Lejeune avait répondu par ce tweet :

suivi par celui, plus caustique, d’Eugénie Bastié :

Merci de tweeter cet article :





Une réponse à “Qu’est-ce que c’est que ce machin déontologique ?”

  1. Une association montrant trop son militantisme, les autres gochistes preferent se montrer un peu plus discret, mais pour autant, aussi militant que cette association de pacotille.

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