Justice : si on voulait, on pourrait !

Publié par le 21 Fév, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Justice : si on voulait, on pourrait !

« La prison n’est pas la solution, elle est le problème »

Cette maxime, chère à la calamiteuse Taubira, semble servir de philosophie à bien des gouvernements !

A gauche, toujours  par idéologie, à droite plutôt par lâcheté ou laxisme.

Macron, Philippe et La République en marche ne font pas exception à la règle avec une explosion de la délinquance.

Et pourtant, dans certains cas, la police et la justice savent être efficaces … quand les victimes appartiennent aux élites politiques.

C’est le sujet que traite Guillaume Roquette dans son dernier édito paru dans Le Figaro Magazine :

Deux poids, deux mesures

Quand on veut, on peut ?

Le mois dernier, un restaurant parisien où le président de la République a ses habitudes est incendié : quinze jours après, l’auteur présumé est mis en examen et écroué. Toujours en janvier, le domicile parisien de François Hollande est cambriolé. En soixante-douze heures, le suspect, un Algérien de 19 ans sous le coup d’une obligation de quitter le territoire, est interpellé et placé en détention. Et on nous promet qu’il sera expulsé au terme de sa peine. 

Même scénario dans l’affaire Griveaux : une fois identifié, « l’artiste » russe – réfugié politique en France – ayant diffusé sur internet la vidéo pornographique a été presque aussitôt mis en garde à vue.

S’il y a une première chose à faire, c’est de le mettre dans un avion direction la Russie,

s’est indigné un député En Marche, à l’ unisson de toute la majorité. Au passage, on apprend que le dénommé Piotr Pavlenski était déjà accusé de violences avec arme et qu’il occupe illégalement une maison du 19 ème arrondissement de Paris dont il a fait changer toutes les serrures. Mais cela ne suffisait apparemment pas pour l’expulser, pas même pour l’arrêter …

Nos responsables politiques ont bien de la chance.

Quand ils sont victimes de voyous, la police et la justice font preuve d’une célérité exemplaire et c’est tant mieux. Le problème est que 67 millions de Français n’ont pas cette chance : eux subissent de plein fouet la délinquance et ne peuvent que constater au quotidien l’impuissance des forces de l’ordre.

Xavier Bertrand, très critique sur l’inefficacité des pouvoirs publics, racontait récemment que dans sa ville de Saint-Quentin les cambrioleurs de trois pharmacies avaient été arrêtés mais aussitôt remis en liberté. Dès le lendemain, ils récidivaient ! Le fameux « sentiment d’insécurité » correspond bel et bien à une réalité; Les chiffres des crimes et délits sont dans le rouge partout.

A Paris par exemple, les vols à la tire ont augmenté de 30 % l’année dernière, les cambriolages de 10 %. Et près de neuf vols par effraction sur dix commis dans la capitale ne sont pas élucidés. Quant au lien entre immigration et délinquance, il n’est pas imaginaire : près de 40 % des mis en cause dans l’agglomération parisienne sont de nationalité étrangère.

Peut-on dire que tout est fait pour enrayer cette hausse de la délinquance ?

On peut en douter. L’inventivité sémantique du ministère de l’Intérieur (création d’une police de sécurité du quotidien, des quartiers de reconquête républicaine … ) et les discours martiaux du président de la République ne suffisent pas. Dans son programme présidentiel, Emmanuel Macron avait promis 15 000 places de prison supplémentaires pendant son quinquennat, mais on n’en construira même pas la moitié. Et les policiers continuent à se plaindre d’une réponse pénale insuffisante (on aimerait que les juges soient aussi sévères avec les délinquants qu’avec cet agriculteur incarcéré pour avoir tiré sur son voleur après avoir subi 40 cambriolages). II n’est pas surprenant que la sécurité soit en passe de devenir l’enjeu majeur des municipales.

Guillaume Roquette pour Le Figaro Magazine.

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