La démocratie a t-elle dérivé vers une dictature douce ? (5)

Publié par le 16 Août, 2022 dans Blog | 2 commentaires

La démocratie a t-elle dérivé vers une dictature douce ? (5)

Voici la cinquième et dernière partie de l’analyse proposée par Michel Geoffroy et publiée sur le site de Polemia
(partie 1 ici, partie 2 ici, partie 3 ici et partie 4 là).

On trouve là un réquisitoire implacable qui démontre à quel point la démocratie s’est abaissée en France …

La France de Macron,
une dictature post-démocratique

Cachez cette dictature que je ne saurais voir !

Résumons la problématique.

Il n’y a pas de dictature en France, mais on a vidé la démocratie de son sens. Et les Français ne maîtrisent plus leur destin : ni leurs frontières, ni l’immigration, ni leur monnaie, ni leur économie, ni leur emploi, ni leur sécurité, ni leur législation.

Il n’y a pas de dictature, mais les juges irresponsables politiquement censurent les lois qui vont à l’encontre du politiquement correct et ne trouvent rien à redire aux lois restreignant les libertés des Français, comme le Conseil constitutionnel vient d’en apporter une nouvelle preuve à propos de la loi instaurant le passe sanitaire.

Il n’y a pas de dictature en France, mais le deux poids, deux mesures devient progressivement la norme judiciaire : la prison pour les identitaires de l’Alvarium ou pour celui qui gifle Macron, la liberté pour l’incendiaire de la cathédrale de Nantes ou l’impunité pour les black blocs.

Il n’y a pas de dictature, mais en France c’est le juge et non l’historien qui fixe la vérité historique.

Il n’y a pas de dictature, mais curieusement les opposants politiques à Emmanuel Macron font systématiquement l’objet de poursuites judiciaires surmédiatisées, dont François Fillon fut la première victime emblématique en 2017.

Il n’y a pas de dictature en France, mais les opposants à la politique conduite par Emmanuel Macron et son gouvernement se voient de plus en plus souvent insultés, diabolisés, traités de malades ou de complotistes et censurés dans les médias.

Il n’y a pas de dictature en France, mais depuis 2015 notre pays vit sous le régime de l’état d’urgence et les lois liberticides se multiplient.

Il n’y a pas de dictature, mais la liberté d’expression ne cesse de se réduire : dans les médias [9], dans l’édition, dans le monde de la culture, de la recherche ou à l’université. Or sans libre débat, la démocratie s’avère impossible.

Il n’y a pas de dictature en France, mais les médecins qui contredisent la politique sanitaire du gouvernement sont écartés [10], sanctionnés ou interdits d’antenne. Il n’y a pas de dictature mais le conseil de l’ordre des médecins de Martinique a décidé que les médecins exprimant publiquement une opinion contraire à la politique vaccinale du gouvernement seraient passibles de sanctions disciplinaires. Et les GAFAM censurent tout discours allant à l’encontre de la politique sanitaire des gouvernements occidentaux. Il n’y a pas de dictature mais on est en train de supprimer la clause de conscience des médecins.

Il n’y a pas de dictature, mais les officiers généraux du cadre de réserve qui expriment une opinion sur la situation de la France dans une lettre ouverte font l’objet de poursuites disciplinaires.

Il n’y a pas de dictature en France, mais la technique numérique permet désormais un traçage de la population, dont le passe sanitaire constitue une première étape et auquel se préparent déjà les grandes entreprises [11].

Il n’y a pas de dictature, mais l’État a délégué le droit d’opprimer à des milliers de petits dictateurs de proximité qui font respecter les gestes barrières, qui vérifient si vous portez correctement votre masque, qui contrôlent les passes sanitaires, qui imposent des couvre-feux, qui interdisent la vente d’alcool ou qui dénoncent leurs voisins et les dissidents.

Il n’y a pas de dictature, mais, comme le relevait à juste titre Marion Maréchal, :

il se produit un véritable changement de société, où la norme n’est plus la liberté mais la contrainte, où la solidarité nationale s’efface au profit d’une société de défiance et de contrôle, où la culpabilisation et la délation sont devenues la norme dans les rapports sociaux. […] Il y a une dérive évidente, avec une radicalisation de ceux qui détiennent les instruments de pouvoir [12].

N’en déplaise à Raphaël Enthoven et ses émules, la dictature post-démocratique existe bien et de plus en plus de Français la rencontrent au quotidien ! Et de plus en plus de Français, justement, s’en inquiètent.

Michel Geoffroy
Article initialement publié le 31/08/2021
[9] 76 % des personnes interrogées jugent que « les médias ont tendance à tous dire la même chose » et que « la diversité des opinions dans les médias s’est réduite ces dernières années ». La méfiance (55 %) est le premier sentiment ressenti par les Français face aux médias, devant la colère (18 %), le dégoût (17 %) et l’intérêt (16 %) (sondage IFOP Opinion pour Flint-Média réalisé les 1er et 2 juin 2021).
[10] La direction des Hôpitaux universitaires de Marseille annonce que le médecin réanimateur Louis Fouché, figure de l’opposition aux restrictions sanitaires contre le Covid-19, ne sera plus salarié de l’institution à partir du 19 octobre 2021. De même l’Assistance publique – Hôpitaux de Marseille (AP-HM) confirme que « le profil du Pr Didier Raoult n’est plus compatible avec ses fonctions en raison de ses prises de position sur le Covid19 ». Sans oublier le professeur Pérronne, démis de ses fonctions de chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital de Garches pour « propos considérés comme indignes de la fonction qu’il exerce » en décembre 2020.
[11] Voir à cet égard l’article d’Éric Verhaeghe, fondateur du Courrier des Stratèges, sur Polémia.

[12] Interview dans Valeurs actuelles le 16 juillet 2021.

Michel Geoffroy
 
 
Michel Geoffroy, ENA. Essayiste, contributeur régulier à la Fondation Polémia ; a publié en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou différentes éditions du “Dictionnaire de Novlangue”.
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2 Réponses à “La démocratie a t-elle dérivé vers une dictature douce ? (5)”

  1. Il faut s’attendre que l’on derive vers la dictature a la chinoise, d’ailleurs le fait que l’état a pris pour exemple la chine pour traiter du cas de l’epidemie en dit long sur le virage anti-democratique, et comme tout ce fait dans une immense hypocrisie de leur part, en imposant en douce des lois liberticides et abusant du principe de securité pour faire taire le peuple mis sous état d’urgence, un moyen hypocrite de dictature douce qui ce met en place et cherche a avoir notre consentement, la phrase d’Aldous Huxley commence a prendre sont sens.
    N’oublions pas qu’ils ont voté une lois leur donnant plein pouvoir de mettre le pays sous état d’urgence d’après leurs estimations, ce qui signifie que meme pour une grippe, ils le peuvent.

    C’est un mepris des droits de l’homme, ils ont commencés et ce systeme ne finira que lorsque la dictature sera en place, mais de maniere a y arriver a le faire accepter tout au long des étapes, c’est ainsi que l’on trompe les peuples, en usant hypocritement de divers moyens, au besoin les susciter, comme pour cette ridicule pandemie pour arriver a leur fins.

  2. La méfiance (55 %) est le premier sentiment ressenti par les Français face aux médias

    Seulement 55 % ?
    en 1994, c chazal indiquait deja le niveau de 54 % de mefiance envers les merdias,
    vu toutes les radicalisation opéré depuis par les merdias, on doit plutot etre autour des 70 %.

    Sur Cnew P Praud a ete le seul a denoncer le scandale du confinement et les parti pris du gouvernement qui se moque du peuple.

    Pour les menteurs qui pretendent le contraire au sujet de la dictature, ou font semblant de le croire, ceux ci revelent aux generations plus jeunes leurs comportements sedicieux envers le peuple.

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