Vive la motion de rejet … du macronisme !

Publié par le 13 Déc, 2023 dans Blog | 0 commentaire

Vive la motion de rejet … du macronisme !

Macron va périr par où il a pêché : son arrogance !

Cette arrogance qui l’a autorisé à ne pas faire du tout campagne pour sa réélection en 2022 ! Tellement il se croyait certain de gagner !

Cette arrogance qui lui fait totalement ignorer qu’il a perdu les élections législatives et tente de gouverner comme s’il avait une majorité !

Il l’a fait jusqu’à présent en dévoyant la V ème République ! Utiliser 20 fois de suite la procédure du 49.3 confine au déni de démocratie.

Ce déni de démocratie qu’ose invoquer la Macronie à propos de la motion de rejet !

Cette motion de rejet qui sonne comme un coup de semonce et un tournant dans le quinquennat dont on sait déjà qu’il sera un échec et qui n’aura peut-être servi qu’à une seule chose que redoute par dessus tout Macron et qui ternira à jamais son image :

Servir de marche-pied à Marine Le Pen pour accéder à l’Elysée !

Le vote de la motion de rejet, après tant de 49.3 humiliants pour les oppositions,  constitue également la menace d’une prochaine motion de censure enfin votée par ces dernières.

Voici un article du blog de Maxime Tandonnet qui analyse avec pertinence l’événement que constitue la motion de rejet de la loi immigration :

Motion de rejet préalable du projet de loi immigration,

un séisme politique

Maxime Tandonnet

Parmi les arguments destinés à dénigrer l’adoption de la motion de rejet, il est particulièrement dérisoire de fulminer contre le vote commun de forces politiques au prétexte qu’elles n’envisagent pas de gouverner ensemble, (le RN, LR et les Verts) : de fait, plusieurs partis politiques dont les députés, régulièrement élus ayant toute légitimité pour représenter la Nation, se sont entendus pour combattre un projet qu’ils désapprouvaient pour des raisons diverses, formant ainsi une alliance de circonstance. Un tel scénario est parfaitement compatible avec les traditions et les valeurs de la démocratie parlementaire dès lors que le Parlement a aussi pour mission de contrôler et de sanctionner un gouvernement. Quant à l’accusation de « refuser le débat », elle détonne au regard du recours fréquent de l’exécutif à l’article 49-3 (à 20 reprises en un an) et d’autres outils constitutionnels destiné à abréger les discussions (à l’image de la réforme des retraites pour laquelle l’exécutif à utilisé tous les artifices de procédure à cette fin, en particulier les articles 40, 47, 49-3).

Ensuite, cet événement marque sans doute un tournant politique dans le quinquennat pour plusieurs raisons:

  • En mettant fin au tabou d’un vote commun à des forces diverses qui (répétons-le) sont formées de députés régulièrement élus et donc tous dépositaires d’une part de la légitimité démocratique, l’adoption de cette motion de rejet souligne que désormais, le gouvernement, extrêmement fragilisé, n’est plus à l’abri d’une motion de censure.
  • La motion de rejet, sur un sujet aussi fondamental, enterre l’idée d’une coalition commune de LR et des partis macronistes qui permettrait au pouvoir de reconstituer, par des combinaisons de couloir, une majorité absolue dont la Nation n’a pas voulu en juin 2022. C’est une victoire pour les partisans d’une droite fermement ancrée dans l’opposition et une lourde défaite pour le camp du ralliement à la majorité présidentielle.
  • Cette motion de défiance est un désaveu du macronisme et de son emblématique « en même temps ». Le projet de loi ouvrait la voie d’une large régularisation « de plein droit » pour contenter la gauche tout en affichant quelques mesures destinées à la lutte contre l’immigration illégale pour rassurer la droite: le Parlement vient de balayer cette contradiction.
  • Cette motion de défiance est révélatrice des tensions internes à l’exécutif. L’absence de la Première ministre à l’AN sur un vote de cette importance est significative. Elle montre ainsi la fragilité d’un gouvernement désormais probablement en sursis.
  • Elle souligne l’impasse phénoménale de la politique française: un président isolé, un gouvernement de plus en plus réduit à l’impuissance et l’épuisement accéléré du macronisme.
  • Elle affaiblit un mode de gouvernement d’inspiration césariste en opérant de fait un rééquilibrage du pouvoir en faveur du parlement dont on peut concevoir qu’il sera durable. Ce vote est aussi celui d’une réaction contre les humiliations et le mépris qui reflète, au-delà du parlement, une exaspération populaire. La représentation nationale a cette fois-ci remplit sa mission de représentation de la Nation.
  • Cette situation sans précédent ne pourrait trouver d’issue que dans un réflexe d’homme d’Etat: le recours au peuple par la dissolution de l’AN ou un référendum engageant la poursuite du mandat présidentiel. Mais hélas, l’incapacité à décider, à choisir, à prendre un risque personnel est l’une des caractéristiques de l’époque. La préférence pour l’incruste à n’importe quel prix, notamment celui pourrissement sur les 3,5 ans qu’il reste du quinquennat, finira toujours par prévaloir sur l’intérêt du pays. Sauf énorme surprise… MT

Maxime Tandonnet dans son blog.

Merci de tweeter cet article :





Laissez une réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *