Social-démocratie danoise : un exemple à suivre !

Publié par le 10 Jan, 2023 dans Blog | 3 commentaires

Social-démocratie danoise : un exemple à suivre !

– Demandes d’asile déposées uniquement dans un pays étranger extra-européen,

– Conditions de naturalisation drastiques,

– Plan anti-ghettos musclé avec des sanctions pénales plus fortes dans les quartiers à forte délinquance,

– Nationalité danoise interdite après une peine de prison, même avec sursis,

Voici quelques unes des mesures prises par le gouvernement social-démocrate danois pour maitriser son immigration … Avec succès !

Toutes ces mesures, si elles étaient proposées par un politicien français, seraient dénoncées par le milieu politico-médiatique et le classeraient de fait parmi les parias de l’extrême droite !

Dans le FigaroVox, Eugénie Bastié, présente une synthèse d’une note de Fondapol sur le Danemark, cette nation où la gauche s’est convertie à la maitrise des flux migratoires :

Le Danemark, ce pays où la fermeture
migratoire fait consensus

Ceux qui ont vu la série Borgen le savent peut-être. À Copenhague, Borgen, le château de Christiansborg, abrite à la fois le Parlement, le premier ministre et la Cour suprême. Est-ce cette proximité géographique qui pousse à la culture du compromis ?

Pour un Français, les aventures de Birgitte Nyborg sont exotiques, et pas seulement parce que la première ministre danoise, héroïne de la série, se déplace à vélo, mais parce que la dirigeante centriste dialogue sans tabous aussi bien avec l’extrême gauche qu’avec l’extrême droite.

Chose inimaginable en France, le Danemark a développé une politique du compromis, y compris sur le plus brûlant des sujets contemporains, l’immigration. « Une fermeture consensuelle », c’est d’ailleurs le titre de la note fouillée que consacre la Fondation pour l’innovation politique (think-tank libéral) à l’un des pays européens les moins ouverts à l’immigration. Depuis vingt ans le Danemark poursuit la même politique, initiée par la droite à son arrivée au pouvoir en 2001 et jamais remise en cause, et même poursuivie par la gauche sociale-démocrate.

Cette politique se caractérise par :

  • la réduction drastique des flux migratoires,
  • un programme d’intégration exigeant,
  • un accès à la nationalité rendu difficile et,
  • désormais, la volonté de recourir à un pays tiers extra-européen pour le traitement des demandes de visas.

Membre de l’UE, de l’espace Schengen et de la CEDH, le Danemark a réussi à mener sa politique singulière après avoir négocié une série de dérogations (options de retraits, aussi appelées, op-out) aux traités européens. Ce qui permet aux Danois de traiter juridiquement les ressortissants de pays tiers selon leurs propres règles.

La politique danoise est restrictive à tous les stades du processus d’immigration: de l’arrivée sur le territoire à l’installation en passant par l’accès aux allocations, au travail et au logement.

La politique d’intégration y est vigoureuse. La naturalisation est conditionnée au passage d’un test de langue et de connaissance de l’histoire et de la société danoise. Toute peine de prison, même avec sursis, empêche définitivement l’accès à la nationalité danoise. Les biens des demandeurs d’asile peuvent être confisqués pour couvrir les frais de procédure et d’hébergement. Des plans antighettos prévoient notamment des sanctions plus élevées dans certaines zones du territoire caractérisées par un fort taux de délinquance et d’immigration.

Cette politique de restriction s’accompagne d’une politique de dissuasion. Des incitations, sous forme de contraintes (arrêt des prestations sociales, prison) ou d’indemnités poussent au retour volontaire les déboutés du droit d’asile. En 2015, au plus fort de la crise des migrants, le gouvernement a même acheté des emplacements publicitaires publiés dans les journaux libanais où sont détaillées les nouvelles règles s’appliquant aux réfugiés: réduction de 50% des aides sociales accordées aux nouveaux réfugiés et instauration d’un délai d’un an avant de pouvoir demander le regroupement familial.

Cette politique drastique a eu deux effets notables. D’abord, l’effondrement des flux. L’immigration a diminué de 28% entre 2014, année précédant la crise des réfugiés, et 2019, année précédant la crise sanitaire. Le nombre total des demandes d’asile a chuté de 82%, passant de 14.792 à 2716, pour un pays de 5,8 millions d’habitants. Si on appliquait ce ratio à la France, nous n’accueillerions que 31.000 demandes d’asile par an, contre 132.000 en 2019.

Ensuite l’effondrement du parti du peuple danois, – l’équivalent du Rassemblement national – qui a enregistré en 2022 son plus mauvais résultat de son histoire (2,6 % des voix). «L’effondrement électoral des populistes est la conséquence de leur victoire idéologique», note la Fondapol.

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Le 1er novembre 2022, lors des élections législatives, le parti social-démocrate a été reconduit à la tête du pays, encore mieux élu qu’en 2019. Un mois plus tôt en Suède, pays voisin au modèle social similaire, c’était la droite et l’extrême droite qui l’emportaient. La différence ? Au Danemark, la gauche s’est rangée à la politique d’immigration répressive depuis 2015 et la crise des réfugiés. La première ministre, Mette Frederiksen, a pourtant commencé à l’aile gauche du parti social-démocrate. Elle a changé brutalement de position, après avoir constaté lors de son passage comme ministre du Travail puis ministre de la Justice, les failles de la politique d’intégration. Un virage idéologique unique en son genre qui pourrait, selon Dominique Reynié, directeur de la Fondapol, être une source d’inspiration pour la gauche européenne.

D’aucuns avanceront les différences abyssales entre la France et ce petit royaume de 6 millions d’habitants enclavé dans le nord de l’Europe qui n’a eu aucune colonie et affiche un sérieux budgétaire éclatant. Justement le Danemark a au moins un point commun avec la France: l’État-providence. Et c’est au nom de la défense de ce modèle social que la classe politique danoise s’est unie sur la question migratoire. Il s’agit bien selon la formule employée par les auteurs de la note, d’un :

Nationalisme social assumé au nom de l’État-providence: La politique danoise d’immigration pose une question fondamentale aux Européens: peut-on assurer l’avenir de l’État-providence sans une politique migratoire restrictive et intégratrice?

*Vous pouvez retrouver l’intégralité de la note de la Fondapol « La politique danoise d’immigration: une fermeture consensuelle» sur le site https://www.fondapol.org/

Eugénie Bastié pour le FigaroVox.

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3 Réponses à “Social-démocratie danoise : un exemple à suivre !”

  1. En france, ils n’en veulent pas, ils sont pour sa destruction, la preuve :

    https://www.youtube.com/watch?v=c1G4NSyLv30
    Florian Philippot : « Des gens sont en train de tuer le pays, il faut les dégager ! »

  2. Et d’un coup, plus personne – chez les bien pensants – ne vante le « modèle social démocrate des pays nordiques », longtemps présenté comme le sommet à atteindre … bizarre, non ?

  3. C’est la goche et non la soi disant extreme droite qui controle les flux migratoire et les soumets a une integration drastique.

    Qu’en pensent les cons de goche en france et les pseudos debiles progressistes ?

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