La fausse bonne idée de la plateforme anti-discrimination

Publié par le 17 Fév, 2021 dans Blog | 3 commentaires

La fausse bonne idée de la plateforme anti-discrimination

Quand on connait la propension de certains Français à la délation, on peut se demander si mettre en place une plateforme de dénonciation des discriminations n’est pas quelque peu dangereux.

On dit que les standards des commissariats de police sont, en ce moment-même, encombrés par les dénonciations pour non-port du masque ou viol du couvre-feu !

Nicolas Lecaussin, dans cet article du site de l’IREF, dénonce les dangers représentés par la plateforme anti-discrimination promise et mise en place par Emmanuel Macron :

M. Macron, votre « lutte contre les discriminations » pourrait les aggraver

Un peu plus de deux mois après la promesse faite par Emmanuel Macron, la plateforme en ligne de lutte contre les discriminations est désormais opérationnelle, sous la forme d’un site (antidiscriminations.fr) et d’un numéro de téléphone (3928). Mais a-t-on conscience des abus qui pourraient découler d’un dispositif de ce type ?

A la fin de la présidence Obama, environ 77 % des Américains – un record ! – considéraient que le pays était plus divisé qu’au début de son mandat. Les journalistes et les spécialistes de l’Amérique ont accordé peu d’attention à ce sondage. Pourtant, il expliquait aussi, en grande partie, la victoire qu’allait obtenir Trump contre toutes les prévisions des instituts de sondages.

Pendant ses deux mandats, Obama n’a cessé de soutenir que les minorités, et en particulier la minorité noire, étaient victimes de discriminations et que la lutte pour l’égalité devait être menée en permanence. D’où ses mesures pour encourager la discrimination positive et imposer l’idéologie du politiquement correct dans les universités, à l’école et même sur le marché de l’emploi. Ses talents d’orateur hors normes, alliés à une rhétorique qui ne reculait pas devant une certaine complaisance, ont terrassé les médias de bonheur et transformé la grande majorité des experts de l’Amérique en admirateurs extasiés. . En réalité, il a fait beaucoup plus de mal que de bien comme l’a prouvé le sondage mentionné plus haut. Les minorités ne sont pas toujours des victimes, loin de là, surtout dans un pays comme l’Amérique, un de ceux où l’on respecte le plus les droits de l’individu. Obama lui-même a offert la plus parfaite démonstration qu’une personne de couleur peut y réussir, comme c’est le cas d’ailleurs pour des dizaines d’élus, sénateurs, gouverneurs, maires de grandes villes, juges, etc…

Faire croire à une minorité qu’elle est une victime permanente de la société, c’est lui mentir et l’inciter même à la violence. Faut-il rappeler qu’il y a eu des émeutes noires sous Obama aussi ? Par exemple celle de Ferguson en 2014, ou à Baltimore en 2015, contre les (supposées) violences policières à l’égard des Noirs. Les discours et les mesures d’Obama n’ont pas suffi, visiblement …

Un site pour les délations ?

Macron veut-il faire comme l’ancien président Obama ? Un peu plus de deux mois après la promesse qu’il en avait faite, la plateforme en ligne de lutte contre les discriminations est désormais opérationnelle, sous la forme d’un site (antidiscriminations.fr) et d’un numéro de téléphone (3928). Le site propose aux internautes un accès aux informations juridiques concernant l’ensemble des discriminations. S’ils estiment en être victimes, ils peuvent être mis en relation avec une équipe de juristes, afin d’évaluer la nature du préjudice mais aussi de les conseiller sur la conduite à tenir.

Il existe 25 critères de discrimination prohibés par la loi. Parmi les exemples donnés par le site, les plus fréquents concernent l’accès à un emploi, à un logement, notamment en raison du sexe, de l’origine ou encore de l’orientation sexuelle.
Depuis la plateforme, il est notamment possible d’entrer en contact – gratuitement – avec des spécialistes du sujet via un chat en ligne, ou de signaler un cas de discrimination par le biais d’un formulaire. Sont également recensées des associations venant en aide aux victimes de discriminations.

Saura t-on qui est victime ou non ?

Il est évidemment bien de lutter contre les discriminations. Mais pas n’importe comment ni sous la pression médiatique. A-t-on conscience des abus qui pourraient découler d’un dispositif de ce type ? Il arrive, eh oui, fréquemment même, qu’une personne soit embauchée non en fonction de son sexe mais de ses compétences. Pourquoi les éventuels autres candidats rejetés n’iraient-ils pas se plaindre de discrimination auprès des « spécialistes » de la plate-forme ? On peut même imaginer l’ahurissement d’un patron mis en cause par un homosexuel alors qu’il ne s’était même pas rendu compte de son orientation sexuelle… Il arrive aussi qu’un propriétaire ait d’excellentes raisons de refuser un locataire. Devra-t-il subir une procédure de la part d’une « victime » qui plaidera la « discrimination » ? Comment empêcher les délations qui seront de plus en plus fréquentes, ne serait-ce que pour se venger d’avoir été refusé ?

L’individu est libre et responsable

Internet n’est donc sûrement pas le vecteur idéal pour lutter contre les discriminations. Elles ne peuvent être dénoncées qu’avec des preuves solides, sous peine de donner lieu à beaucoup d’abus en retour et de souffrance pour ceux qui sont mis en cause, s’ils le sont injustement. Les artifices imaginés par le gouvernement sont des faux amis qui risquent d’aggraver maintes situations, voire de nuire à ceux qui seront « choisis », et de grandement compromettre l’égalité des chances : qui ne craindra les foudres de la bien-pensance s’il refuse quelqu’un de « différent » ? Et voilà comment une discrimination à l’envers pourrait apparaître. Que fera-t-on ? Un autre site ?

Non, ce qu’il faut c’est avant tout s’assurer du respect des droits de l’individu. C’est le rôle de l’Etat. Il l’outrepasse en s’immisçant dans ce qui relève de décisions et de compétences privées. Répétons, c’est un peu notre mantra, que les individus sont libres et responsables, Quels que soient leur sexe, leur race, leurs origines …

Nicolas Lecaussin pour l’IREF.

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3 Réponses à “La fausse bonne idée de la plateforme anti-discrimination”

  1. les standards des commissariats de police sont, en ce moment-même, encombrés par les dénonciations pour non-port du masque ou viol du couvre-feu !

    Sans doute exact.
    Le problème ne serait il pas que les policiers, certes aux ordres du gouvernement, répondent immédiatement aux délations!

    Ainsi, « cheux-nous » , dans un magasin « essentiel », un homme rentre sans masque.
    Le commerçant portant le bâillon est entrain de servir un client (un seul) qui, lui aussi, porte le bâillon .

    Ce commerçant demande au client qui vient de rentrer et qui se trouve sagement à la porte du magasin, de mettre son masque, ce que le client refuse.

    Le commerçant finit de servir le premier client, estimant que la distance entre les 2, d’au moins 6 m (j’imagine, je connais ce magasin, mais n’y étais pas..) est un bon geste « barrière antisociale ».

    Entre un 3eme client bâillonné, qui, voyant le second client qui ne l’est pas, hurle de façon agressive afin qu’il mette ce truc machin..

    Le second client réitère son refus

    Alors ce troisième client sort en rage…

    Le 1er client sort sans rien dire, une fois ses emplettes terminées

    Le commerçant commence à servir le non baillonné.
    (il y a des « pare viri » en plexiglas devant la caisse et les rayons alimentaires, le commerçant est masqué, porte des gants… Tout le tintouin, quoi.)

    A peu près 15 mn, après la sortie tonitruante de l’agressif, arrivent 2 pandores (j’ignore s’ils faisaient partie de la Gestapo ou de la police de Pétain…) accompagnés de l’agressif.
    Ils verbalisent le client (135€) et le commerçant ( 650€,je crois , je ne me rappelle plus )
    Puis font toute la rue et la place commerçante proche en verbalisant à tour de stylos !!!!
    (histoire vraie hélas!)

    C’est là, où je pense que que les délations oui, il y en a, mais il est dommage que les policiers/gendarmes mettent plus de zèle à flanquer des amendes aux non bâillonnés qu’à se déplacer en cas de vol (comptez, dans ce cas là, entre 48 h et 72 h!!!)

    « Zont » qu’à se mettre en arrêt maladie, par exemple, non? Plutôt que de ramper devant les dictateurs?

    Pourrait on, si pour raisons médicales, on ne peut porter le bâillon, ou ne pas pouvoir être vacciné, porter plainte pour discrimination à cause d’un handicap physique, qui fait que nous serions quelqu’un de « différent »???

  2. J’ai des problèmes respiratoires sans lien avec la COVID, pour ne pas avoir à porter un masque, je ne sors pratiquement plus de chez moi. Et quand je suis obligée de sortir (RDV médicaux), je le descends dès que je n’ai personne auprès de moi.
    Je comprends que la peur régit nos vies, mais quand je vois des passants seuls avec le masque dans des endroits déserts, je me dis que le troupeau de moutons a encore de beaux jours.

  3. La delation… voila qui va plaire au gochistes, le niveau intellectuel et de culture va encore s’elever…

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